60 migrants sont retenus depuis deux semaines à bord de deux navires marchands de la compagnie Captain Morgan, près des côtes maltaises. Ils doivent débarquer à terre, estime l’ONU, qui appelle l’Union européenne à se mettre d’accord d’urgence sur la relocalisation des personnes secourues en mer.
L'ONU qui appelle à la solidarité européenne ce n'est pas nouveau, cela fait des années qu’il est question d’un accord de répartition des migrants, se désole la porte-parole Carlotta Sami. « On sait que c’est possible pourtant. D’ailleurs jeudi matin, 17 personnes ont quitté Malte pour la France. Ça montre bien qu’en prenant les toutes les précautions nécessaires dans la situation actuelle il est possible d’être solidaire. »
Malte dénonce ce manque de solidarité. Mais la situation ne doit pas conduire à une violation des droits humains mettent en garde les ONG. En avril, la police maltaise aurait donné de l’essence, des gilets de sauvetage voire un moteur neuf à des migrants interceptés dans la zone de secours maltaise en leur indiquant la route de l’Italie.
« Il y a des enquêtes en cours, je ne peux pas commenter, explique Carlotta Sami. Mais les gens ont été renvoyé vers la Libye à de nombreuses reprises. Et non seulement on les renvoie en Libye mais on voit que ça correspond aussi au fait que les États se désengagent du sauvetage en mer, c'est de plus en plus visible ces derniers mois. »
Il n'y a plus aucun navire de sauvetage dédié au large de la Libye. Cela n’empêche pas les départs: plus de 6 600 tentatives de mars à avril, trois fois plus que l'an dernier.
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