L’avancée fulgurante des Forces pro-Ouattara semble buter contre l’obstination d’un Laurent Gbagbo plus que jamais entêté à ne point céder le pouvoir, malgré les différentes interpellations de la communauté internationale. Les heures passent et les efforts engagés pour la prise d’Abidjan piétinent, au grand détriment des populations dont une partie commence à s’adonner au pillage.
Selay Marius Kouassi, Abidjan, Cote d’Ivoire
Voici maintenant cinq jours que les FRCI (Forces Républicaines de Côte d’Ivoire), l’armée pro-Ouattara a lancé une offensive sur les positions des forces pro-Gbagbo et à récupéré d’importantes villes dont le port d’exportation de cacao de San Pedro.
Voici également le deuxième jour que les FRCI sont entrées dans la capitale ivoirienne et qu’elles y mènent une lutte âpre contre les milices et les forces spéciales de Gbagbo, qui du reste a été abandonné par un bon nombre de ses généraux.
Pillages
Depuis, des fortes détonations d’armes lourdes et les rafales de mitraillettes rythment les longues nuits et les journées ennuyeuses des Abidjanais. Et Cocody, le chic quartier de la capitale paye le plus lourd tribut de cette guerre nommée abusivement ‘la bataille d’Abidjan’. Cocody est défiguré par les pillages des grands magasins qui faisaient jadis sa fierté.
Rachid Hassan, un Ivoirien d’origine Libanaise et habitant de Cocody n’a plus d’yeux que pour pleurer la destruction et le pillage de son magasin qu’il a ouvert il ya juste huit mois. « De mon appartement, je les ai vus tout emporter, un 4X4 conduit par des miliciens cagoulés est d’abord passé en premier. Ensuite les populations civiles ont suivi. Je n’ai pu descendre pour les en empêcher», affirme au téléphone, Rachid, la voix nouée par des sanglots.
Se nourrir
«La faim chasse le loup hors du bois dit l’adage !», affirme Dansé Ludovic, un résident du District de Cocody, pour justifier le pillage systématique des boutiques et magasins qui y a lieu en ce moment. « Les populations sont affamées mais sont obligées de se terrer chez elles où elles n’ont aucune provision pour survivre. En pareille circonstance, aucun autre choix ne s’offre à elles. Si elles survivent, elles doivent s’approvisionner et se nourrir comme elles peuvent», ajoute t-il.
Admettre que les populations affamées cassent et pillent les magasins et emportent les produits comestibles pour se nourrir n’est peut être pas tolérable mais compréhensible. Mais lorsqu’un pillard, fut-il affamé part d’un magasin avec un ordinateur, il faut se poser beaucoup de questions. N’est-ce pas là une preuve qu’à présent, seul le chaos et la chienlit règnent à Abidjan où deux "co-présidents" continuent de se disputer l’autorité ?
9 Commentaires
Door
En Avril, 2011 (21:16 PM)Door
En Avril, 2011 (21:18 PM)Undefined
En Avril, 2011 (21:20 PM)Paix !!!
En Avril, 2011 (21:24 PM)paix en cote d'ivoire, paix en afrique !!!
Undefined
En Avril, 2011 (21:25 PM)Undefined
En Avril, 2011 (21:26 PM)Kk
En Avril, 2011 (21:33 PM)Kamsikao
En Avril, 2011 (21:49 PM)Assaye
En Avril, 2011 (21:57 PM)Reply_author
En Novembre, 2021 (20:21 PM)Participer à la Discussion