Malgré les mesures préventives comme l'interdiction d'importer des volailles, les désinfections massives de marchés, rien n'y fait. Les cas de grippe aviaire continuent de se multiplier. Depuis six mois et l'apparition du premier cas en Côte d'Ivoire, une trentaine de foyers de la maladie ont été identifiés.
Pour le docteur Essoh, des services vétérinaires ivoiriens, il y a maintenant urgence. De nouveaux contrôles sont mis en place. « Nous sommes sûrs que le transport des volailles avec des véhicules qui rentrent à l’intérieur des fermes, qui reviennent au marché puis qui repartent dans les fermes, est le vecteur le plus important de la propagation du virus sur le territoire,explique-t-il. Donc nous avons évolué dans notre stratégie. Dans quelques jours, vous verrez que chaque volaille aura "sa carte d’identité" pour se déplacer. »
Pour éviter toute propagation, un abattage systématique est désormais nécessaire dans et autour des foyers de grippe aviaire. Près de 40 000 volailles ont déjà été abattues, leurs éleveurs indemnisés. Autour d'une maladie qui touche les animaux, mais peut se transmettre à l'homme, la crainte est avant tout sanitaire, mais aussi économique. En Côte d'Ivoire, la filière avicole est majeure. L'année dernière, 40 millions de volailles avaient été élevées, pour un chiffre d'affaires de 240 milliards de francs CFA (près de 366 millions d’euros).
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