
En Guinée-Bissau, le président Embalo et son gouvernement ne décolèrent pas après la visite d’une mission de la Cedeao dans le pays. Lors d’une récente conférence de presse à Bissau, le ministre des Affaires étrangères, Carlos Pinto Pereira, a indiqué que son pays attendait des excuses de la Cedeao pour avoir « voulu manquer de respect » aux autorités.
« Nous ne pouvons pas permettre que les lois et les autorités du pays ne soient pas respectées » a-t-il déclaré, affirmant ne pas comprendre d’où cette mission de la Cedeao est allée chercher l’idée d’une « feuille de route de la transition » pour la Guinée-Bissau.
Un projet d’accord qui irrite Bissau
Notre pays ne « tolère pas le manque de respect, ni de la part de la Cedeao, ni de la part d’aucune autre organisation » a martelé le ministre. Pour lui, les élections législatives et présidentielles auront lieu le 30 novembre prochain comme l'a annoncé le chef de l'État, et tout le monde devrait s’y tenir. L'autorité a par ailleurs reproché à la mission de la Cedeao d'avoir reçu une délégation de députés dirigée par Fernando Dias, au nom du Comité permanent du parlement, alors qu'elle savait que ce Comité était plutôt sous les ordres de Satu Camara Pinto.
Inutile de rappeler que les émissaires de la CEDEAO ont dû quitter en catastrophe Bissau, au petit matin du 1er mars 2025 sous les menaces du président Embalo, après avoir proposé « un projet d’accord sur la feuille de route pour la tenue d’élections législatives et présidentielles » dans le pays.
Le numéro un bissau-guinéen n’a pas du tout apprécié l’initiative de ces hommes et femmes, venus « soutenir les efforts des acteurs politiques pour un consensus politique » autour de la tenue « d’élections inclusives et pacifiques ».
« Ils ne reviendront plus jamais ici »
Lundi dernier, il a reconnu avoir renvoyé ces derniers.
« Ils ne reviendront plus jamais ici » a-t-il assuré, estimant qu’il était inacceptable qu’une mission arrive dans son pays et « commence à inventer des choses ».
La situation dans ce pays lusophone préoccupe la Cedeao parce que l’opposition est en désaccord avec le gouvernement sur la date de la fin du mandat du président Embalo. Elle estime que le président a prêté serment le 27 février 2020, donc son bail à la tête du pays a pris fin le 27 février 2025.
Du côté de l’exécutif, on s’accroche à une décision de la Cour suprême du pays, qui fixe la fin du mandat d’Embalo au 4 septembre 2025, puisque les résultats définitifs de la dernière élection présidentielle ont été proclamés le 4 septembre 2020.
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Attention Mon Ami, Change Pas
il y a 40 minutes (22:25 PM)Participer à la Discussion