Le deuxième vice-président de la Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang, fils du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, a été mis en examen mardi 18 mars pour «blanchiment» dans l’affaire des «biens mal acquis», selon des sources judiciaires françaises.
La mise en examen a été notifiée lors d’une audition organisée par vidéoconférence, a précisé Me Emmanuel Marsigny, l’avocat de “Teodorin”, par ailleurs vice-président chargé de la défense et de la sécurité. Me Emmanuel Marsigny, a indiqué dans un communiqué ce qui suit : «Nous avons toujours dit qu’il ne cherchait pas à se soustraire à la justice. Il fallait que cet interrogatoire de première comparution se déroule dans des conditions compatibles avec les fonctions qu’il exerce et avec l’immunité qui s’y attache».
Un feuilleton judiciaire aux allures d’un acharnement
On se rappelle que les magistrats français avaient lancé à l’été 2012 un mandat d’arrêt international contre Teodoro Obiang après son refus de répondre à une convocation des juges qui avaient quelque temps après perquisitionné une propriété de l’intéressé à Paris puis procédé à une vente aux enchères des biens appartenant au vice-président équato-guinéen.
En effet, la défense de Teodoro Nguema Obiang avait lors de cette convocation invoquée son statut de vice-président, qui octroie à ce dernier une immunité de juridiction conformément aux conventions internationales relatives aux immunités et privilèges reconnus aux personnalités exerçant de hautes fonctions.
Interrogée sur une levée du mandat d’arrêt après la mise en examen, une source judiciaire française a répondu que cette question, qui relève du ressort des magistrats instructeurs, n’avait pas été tranchée.
Selon Me Marsigny, lors de l’audition, Teodoro Obiang a refusé de répondre aux questions sur le fond, toujours au nom de son «immunité de juridiction totale à l’étranger», qui n’a pas été levée par les autorités de son pays.
Eu égard à cette immunité, Teodoro Obiang entend désormais saisir la Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris d’une «requête sur la légalité de cette mise en examen».
10 Commentaires
Kitrump Key
En Mars, 2014 (01:07 AM)Bien sure qu'il faut des mediocres comme les Ngema , Bongo , sassou Ngesso et Gniassimbe du Togo pour faire votre sauce.
Qui trompe qui. Les reperquitions de la nature ne pardone jamais
Peacedjolof
En Mars, 2014 (06:27 AM)Xuli
En Mars, 2014 (07:11 AM)J'en doute enormement
Bobodiouf
En Mars, 2014 (10:04 AM)Moussa76
En Mars, 2014 (10:50 AM)La question qu'il faut se poser est: pourquoi la France ne s'acharne pas sur les princes arabes qui ont pratiquement acheté presque tous les bijoux de Paris?
Foutez nous la paix et occupez vous de vos affaires. Vous avez assez de scandale chez vous à régler
L'Afrique entière doit refuser que d'autre pays se mêler de ces affaires
Oui
En Mars, 2014 (12:05 PM)Journaliste-vendu
En Mars, 2014 (19:00 PM)Latdior2012
En Mars, 2014 (15:13 PM)1. Un dirigeant africain doit-il répondre de crimes supposés commis contre son peuple devant un tribunal étranger, hors d'Afrique? C'est le principe derrière la Cour Pénale des Indigènes (CPI). Autant ceci est discutable en ce qui concerne les crimes commis contre les droits des individus (une cour locale ou africaine peut s'en charger), autant ;prsque les crimes commis sont dirigés contre le patrimoine économique commun et la dissipation des biens concernés se réalise au sein d'une juridiction située dans un territoire étranger, il me semble indispensable d'envisager des mécanismes novateurs.
2. En matière de crimes économiques à grande échelle avec dissimulation à l'étranger, nous devons réfléchir à une formule permettant de punir les coupables, et leurs complices dans les pays visés. Non seulement, dans ce genre de situations, nos tribunaux ont rarement les compétences et les moyens matériels pour mener les enquêtes nécessaires à la mise à nu des stratagèmes mis en place par nos despotes pour s'approprier indûment et ensuite dissimuler des biens appartenant au Trésor public. Nos tribunaux sont surtout incapables de poursuivre les complices étrangers de ces actes répréhensibles.
3. Le cadre légal de l'intervention des tribunaux étrangers dans ce genre de situations doit être revu et organisé, avec des règles claires et prévisibles, connues de tous. L'objectif aussi doit être sans équivoque: il s'agit de punir les auteurs de détournements de biens publics ainsi que leurs complices, partout où ils se trouvent.
Latdior212 - Suite
En Mars, 2014 (15:19 PM)Sorro
En Juillet, 2014 (13:07 PM)Participer à la Discussion