
« L’annonce du Président Jammeh ternit notre démocratie. Le peuple gambien a pris sa décision », a clamé, hier soir sur Tweeter, Adama Barrow, déclaré vainqueur de la présidentielle en Gambie.
Barrow réagissait au revirement spectaculaire de son adversaire. Lequel, une semaine après avoir reconnu sa défaite, est revenu pour rejeter les résultats du scrutin. « Tout comme j’ai loyalement accepté les résultats, en croyant que la commission électorale était indépendante, honnête et fiable, je les rejette dans leur totalité », a-t-il déclaré à la télévision publique gambienne.
Pour justifier sa volte-face, Jammeh évoque des « erreurs inacceptables » lors de la comptabilisation des voix. « Laissez-moi répéter : je n’accepterai pas les résultats sur la base de ce qui est arrivé », a-t-il martelé.
Dans un communiqué publié mardi, la commission électorale admettait des erreurs, qui avaient ramené l’écart de voix entre les deux candidats de 60 000 à 20 000. Mais l’organe dirigé par Alieu Momar Njie s’était empressé de préciser que ces impairs de remettaient pas en cause la victoire d’Adama Barrow.
Jammeh ne l’entend pas de cette oreille. Il appelle à l’organisation d’un nouveau scrutin « par des gens craignant Dieu ».
President Jammeh's proposal is a tarnish to our democracy. The Gambian people have made their decision. #democracy #GambiaDecides
— Adama Barrow (@adama_barrow) 10 décembre 2016
0 Commentaires
Participer à la Discussion