Habré, a dit Herman Von Hebel, au terme d’une mission au Sénégal pour la préparation de ce procès. ‘’Nous avons eu beaucoup de réunions avec le gouvernement et les autorités judiciaires du Sénégal. Ce sont des réunions très informatives’’, a-t-il ajouté au cours d’un point de presse, en présence du juriste Fafré Camara, représentant de l’UA. ‘’Nous sommes en train de préparer le budget et sommes prêts à revenir ici au Sénégal, pour rencontrer le gouvernement et l’Union africaine, afin de nous accorder sur la contribution nécessaire au procès de M. Habré’’.
L’organisation de ce procès doit connaître ‘’un grand succès’’, a-t-il encore dit. ‘’C’est impossible de dire si 18 milliards de francs CFA sont suffisants ou trop bas’’ pour organiser ce procès, a-t-il dit. Le montant du budget nécessaire à l’organisation du procès d’Hissène Habré, en exil au Sénégal depuis le début des années 1990, avait été estimé à 18 milliards en 2007. ‘’Ce serait très dommage qu’on en arrive à des difficultés’’ dans la préparation du budget de ce procès, a prévenu l’ambassadeur de l’UE au Sénégal Gilles Hervio, expliquant que des experts américains étaient membres de la mission européenne qui vient de rencontrer les autorités sénégalaises. ‘’Le budget est en discussion.
On attend la prochaine mission de l’UE et de l’UA pour avoir un budget crédible pour les bailleurs qui proposent et prévoient des modalités de gestion. On souhaiterait que ce budget soit géré de manière transparente et indépendante par le Sénégal’’, affirmé M. Hervio.
Le procès d’Hissène Habré ne s’ouvrira pas aussi longtemps que son budget restera indisponible, avait déclaré en mars dernier le président Abdoulaye Wade, assurant que son pays ne gérera pas cet argent. ’’Il faut que la somme soit disponible ici au Sénégal et pas ailleurs. Qu’elle soit gérée par l’Union européenne qui est très intéressée par ce procès et pas par le Sénégal. Le Sénégal ne gérera pas un franc des frais destinés au procès d’Hissène Habré’’, avait affirmé M. Wade. Il avait aussi suggéré qu’un greffier désigné par l’UE soit commis lors de ce procès.
Le Sénégal a adapté une disposition de sa réglementation juridique au droit international, pour pouvoir juger M. Habré contre qui plusieurs plaintes sont déposées pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, etc.
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