Un an après le début de ses manifestations, le Front national pour la défense de la Constitution a publié, lundi dernier, un bilan macabre de la répression, du mouvement contre un troisième mandat du président sortant Alpha Condé.
Les manifestations anti-Condé auront fait 92 morts au moins, selon un chiffre publié par le FNDC à quelques jours de la présidentielle du 18 octobre 2020.
« On dénombre 92 tués, dont 56 par armes de guerre. Huit ne sont pas encore identifiés dans la région de Nzérékoré, qui a connu des charniers, par le fait que le régime était en train de cacher sa forfaiture, face au coup d’État qu’ils ont voulu perpétrer le 22 mars 2020 », a déclaré Sékou Koundouno, responsable de la stratégie du Front.
« Ces manifestants ont été tués lors des protestations contre un troisième mandat du Président Alpha Condé. Au nombre de 90 depuis le 14 octobre 2019, 92 en comptant deux personnes mortes auparavant en juin », indique le responsable de la stratégie du FNDC, Sékou Koundouno.
Ancien opposant historique, Alpha Condé, 82 ans, premier président démocratiquement élu en 2010 après des décennies de régimes autoritaires en Guinée, a été réélu en 2015 pour un second mandat.
Il a fait adopter, lors d'un référendum contesté en mars, une nouvelle Constitution. Lui et ses partisans arguent que ce changement de loi fondamentale remet à zéro le compteur des mandats et lui permet de se représenter.
Ses adversaires dénoncent un "coup d'Etat constitutionnel". Des dizaines de civils ont été tués lors de heurts au cours des manifestations contre une nouvelle candidature de M. Condé depuis octobre 2019.
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