
Le prix Nobel de la paix 2011 a été décerné conjointement à Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Libéria, Leymah Gbowee, militante libérienne responsable de l'organisation du mouvement pacifiste « Women of Liberia Mass Action for Peace » et Tawakkul Karman, activiste yéménite fondatrice en 2005 du groupe « Femmes journalistes sans chaînes ».
Annonce du prix Nobel de la paix 2011 Par Thorbjørn Jagland, président du comité norvégien chargé de décerner le prix Nobel de la paix. Le prix Nobel de la paix 2011 a été conjointement attribué à Ellen Johnson Sirleaf, la présidente du Libéria, Leymah Gbowee, elle aussi Libérienne, et à la Yéménite Tawakkul Karman pour leur lutte non violente pour la sécurité et les droits des femmes.
Ellen Johnson Sirleaf est la première femme à avoir été élue présidente d'un Etat africain. Sa compatriote Leymah Gbowee est récompensée pour son travail de mobilisation et d'organisation des femmes de toutes ethnies et de toutes religions pour mettre fin à la guerre civile et garantir la participation des femmes aux élections. Avec la Yéménite Tawakkul Karman, le comité Nobel distingue une femme qui a oeuvré pour la paix, la démocratie et les droits des femmes avant et pendant le printemps arabe. Le comité Nobel souhaite que le prix décerné à ces trois femmes puisse « contribuer à mettre fin à la répression dont les femmes sont toujours victimes dans de nombreux pays et à exprimer le grand potentiel que les femmes peuvent représenter pour la paix et la démocratie ».
Ses yeux noirs ronds comme des billes, son nez légèrement bossu et ses pommettes prononcées sont devenus le symbole de la révolte des femmes au Yémen. Bravant les codes de la société, Tawakkul Karman est la première Yéménite à avoir osé manifester le visage à découvert. Depuis 2007, chaque mardi sur la place de la liberté de Sanaa, elle s’affiche au côté de journalistes, citoyens ou intellectuels rassemblés pour défendre la liberté d’expression et de la presse. Fin janvier, après le départ du président tunisien, elle confiait : « c’est notre moment, on ne doit pas le rater », A cette période, le vent de révolte n’était encore que brise au Yémen pour la jeune femme qui pressentait déjà l’arrivée d’une tempête sur la péninsule arabique.
« Ce n’est qu’une question de temps », affirmait-elle alors. Originaire de Taez, désigné comme le foyer intellectuel du Yémen, elle a étudié la gestion à l’université avant de verser dans le journalisme puis la politique. Début 2011, elle a décidé de laisser de côté son affiliation à l’Islah, le principal parti d’opposition, afin de rejoindre les jeunes de la révolte.
0 Commentaires
Participer à la Discussion