
Le premier procès de l’ex-couple présidentiel tunisien devrait porter sur deux enquêtes tout juste terminées et symboliques de la corruption de l’ancien régime. La première porte sur la découverte de deux kilos de drogue et d’un stock d’armes dans l’une des nombreuses résidences de Leila et de Zine el-Abidine ben Ali à Carthage.
La deuxième concerne la somme de 27 millions de dollars en liquide, retrouvée dans un autre palais présidentiel en février. A l’époque les centaines de liasses de devises étrangères présentées devant les caméras de télévision avaient choqué de nombreux tunisiens. Des tunisiens qui ne verront pas le couple détesté dans un box d’accusé. L’ancien président et l’ex-première dame seront jugés par contumace, tout deux vivent toujours en Arabie Saoudite depuis leur fuite le 14 janvier.
Et selon le Premier ministre, Tunis n’a toujours pas reçu de réponse des autorités saoudiennes après sa demande d’extradition. Béji Caïd Essebsi, Premier ministre, précise par ailleurs que 93 autres procès vont se tenir contre le couple ben Ali, ainsi que des membres du clan rapproché avec des chefs d’inculpation comme homicide, trafic d’art, abus de pouvoir, corruption ou blanchiment d’argent. Autant de procédures qualifiées ces derniers jours de mascarade par ben Ali lui-même, par la voix de son avocat français.
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