Le Rwanda est revenu mercredi sur une annonce selon laquelle du pétrole aurait été découvert dans le lac Kivu, expliquant n'en être qu'au stade exploratoire et rechercher des partenaires.
La découverte de pétrole serait une première dans ce pays enclavé de la région des Grands Lacs.
"La bonne nouvelle est que nous avons du pétrole", avait déclaré plus tôt lors d'une audition parlementaire Francis Kamanzi, directeur général du Bureau rwandais des mines (RMB), cité par plusieurs médias, notamment le site d'information Igihe.
Mais le RMB a par la suite diffusé un communiqué indiquant qu'il était trop tôt pour être aussi définitif.
Selon le communiqué, une étude sismique en deux dimensions du lac Kivu, que le Rwanda partage avec la République démocratique du Congo (RDC), a permis d'identifier 13 "poches structurelles et locations potentielles de forage pour confirmer la présence et la nature des hydrocarbures".
"RMB essaie de faire affaire avec de potentiels acteurs pertinents pour participer aux prochaines étapes d'exploration, de développement et de production de pétrole et de gaz dans le bassin du lac Kivu", ajoute le communiqué.
Au vu des importantes réserves d'hydrocarbures découvertes dans la région des Grands Lacs par la RDC et l'Ouganda voisins, il est fort probable que des réserves de pétrole se trouvent en territoire rwandais.
Le Rwanda mène des explorations pétrolières dans le lac depuis plus de 10 ans. En 2017, un accord de coopération avec la RDC avait été signé dans ce domaine.
Les deux pays entretiennent cependant des relations tendues alors que le groupe armé du M23, groupe soutenu par Kigali, gagne du terrain dans l'est de la RDC, malgré un cessez-le-feu conclu l'année dernière.
Situé en pleine zone volcanique, le lac Kivu regorge aussi d'immenses quantités de méthane piégées dans ses profondeurs, que le Rwanda exploite pour produire de l'électricité dans des centrales à gaz.
Sans débouché maritime, le Rwanda et ses 13 millions d'habitants restent enclavés et dépendants de coûteuses importations. L'agriculture emploie les deux tiers des actifs.
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