
Le manque de main-d'œuvre, l'interruption du commerce transfrontalier et des pénuries dus à l'épidémie de fièvre Ebola en Afrique de l'Ouest suscitent de "fortes inquiétudes sur la sécurité alimentaire" dans les pays les plus touchés, ont indiqué mardi les Nations unies.Les restrictions de déplacements en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone ont entraîné des achats dictés par la panique, des pénuries de nourriture et de fortes hausses des prix, en particulier dans les centres urbains, a précisé l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
"L'insécurité alimentaire est appelée à s'intensifier"
"Avec la récolte principale désormais à risque et les échanges et mouvements de marchandises fortement restreints, l'insécurité alimentaire est appelée à s'intensifier au cours des semaines et mois à venir. La situation aura des impacts à long terme sur les moyens d'existence des agriculteurs et les économies rurales." Les trois pays concernés sont importateurs nets de céréales notamment le Liberia. A Monrovia, la capitale, certains aliments ont vu leur prix bondir tel celui du manioc, denrée de base qui a "grimpé en flèche de 150% durant les premières semaines d'août". 31 morts en RDC De son côté, l'OMS a indiqué mardi que le bilan de la flambée d'Ebola qui touche la République démocratique du Congo s'était alourdi à 31 morts. L'épidémie reste cependant circonscrite à la zone reculée du nord-ouest du pays où elle s'est déclarée.
"Il y a maintenant 31 décès",
au lieu des 13 morts recensés jusque-là, a déclaré Eugène Kabambi, chargé de communication de l'Organisation mondiale de la Santé en RDC, en citant le bilan des autorités transmis à l'OMS. "L'épidémie reste circonscrite à la zone de santé de Boende", à environ 800 km au nord-est de Kinshasa, a-t-il ajouté. Réunion sur les traitements expérimentaux à Genève L'OMS a encore annoncé la tenue d'une seconde réunion sur les traitements expérimentaux contre la fièvre Ebola jeudi et vendredi à Genève. Plus de 150 experts discuteront de l'état d'avancement des recherches, de recommandations éthiques et feront des propositions aux Etats. Une première réunion avait eu lieu les 11 et 12 août au terme de laquelle un comité de 12 experts avait donné son feu vert à l'utilisation de traitements non encore homologués pour combattre l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'ouest. "Il s'agira de partager les informations les plus actuelles sur l'état d'avancement des recherches sur des traitements et le développement des interventions", a-t-elle déclaré.
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