
Les Etats-Unis ont fait savoir qu’ils n’entendaient pas alléger leurs sanctions économiques à l’encontre du Zimbabwe en dépit des appels récents des leaders de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC) intercédant en faveur de Harare.
Washington accuse Robert Mugabe d'avoir truqué les élections couplées de juillet qui ont abouti à sa réélection pour un autre mandant de cinq ans alors qu'il dirige le Zimbabwe depuis 33 ans.
En effet le département d'Etat américain a publié un communiqué lundi dans lequel il a fait observer que le scrutin du 31 juillet dernier à l'issu duquel la ZANU PF a été déclarée vainqueur, ne reflétait pas la volonté du peuple zimbabwéen.
En dépit de la nature paisible des élections, relève le porte-parole du département d'Etat Jen Psaki, le scrutin est entaché « d'irrégularités notés tout le long du processus électoral ».
« Nous avons été clairs avec le gouvernement du Zimbabwe que les sanctions contre leur pays ne seraient allégés qu'après la tenue d'élections libres et transparentes et que des réformes pacifiques traduisant la volonté de tous les Zimbabwéens soient menées à bien », a-t-elle précisé.
Le parti d'opposition le plus influent au Zimbabwe, le Mouvement pour le changement démocratique, dirigé par Morgan Tsvangirai, a contesté les résultats de l'élection qui ont déclaré Mugabe vainqueur du scrutin avec 61 pour cent des voix à son actif.
Le communiqué des Etats-Unis survient après que les chefs de la SADC, notamment le président sud africain Jacob Zuma, a sollicité de la part de la communauté internationale la levée des sanctions contre le Zimbabwe.
Washington avait décidé des sanctions des sanctions au motif que Robert Mugabe avait volé les élections de 2003 et posé des actes allant à l'encontre des droits humains.
Le Zimbabwe est aussi la cible de sanctions de la part de l'Union Européenne qui n'a pas encore réagi à l'appel des leaders de la SADC.
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