Lundi dernier, le Premier ministre burkinabé Apollinaire Kyélem de Tambela a encore gratifié ses collaborateurs d’une longue tirade sur l’impérialisme lors de la cérémonie de montée des couleurs. « Chaque fois que les autorités de la Transition prennent la parole, l’impérialisme et ses valets locaux tremblent. Ils tremblent parce qu’ils savent que c’est pour encore révéler au public un aspect de leurs intrigues » a lancé d’entrée l'autorité.
Pour lui, les dirigeants burkinabé n’auront de cesse de parler pour éveiller les consciences afin que « plus jamais le peuple ne se laisse duper par des aventuriers sans foi ni loi, et des marchands d’illusions ».
Le respect de la liberté d’expression est l’autre « cheval de Troie » de l’impérialisme
S'inscrivant dans cette logique d’éveil des consciences, Apollinaire Kyelem de Tambela a évoqué ce qui constitue d’après lui, les pièges conçus par les impérialistes pour faire de « nos Etats des Etats faibles, malléables à souhait ».
Au nombre de ces pièges, il y a « le respect de la liberté d’expression. Le Premier ministre burkinabé estime que c’est « un cheval de Troie ».
« Pour l’Occident, ses valets locaux infiltrés dans nos sociétés ont le droit de s’exprimer comme ils l’entendent, sans aucune restriction ni réglementation. Gare à quiconque osera remettre cela en cause. Aussitôt les Gouvernements et les médias occidentaux montent sur leurs grands chevaux, grossissent négativement les faits et brandissent les menaces.
Les ambassades, les ONG à la solde de l’Occident et les institutions internationales sont mises à contribution pour vilipender, intimider et réprimer. Pourtant nul ne viole autant la liberté d’expression que les Occidentaux » fait remarquer le chef du gouvernement burkinabé.
Il évoque en guise d’exemple, l’expulsion des organes de presse russes de la France et d’autres pays Occidentaux après le déclenchement du conflit ukrainien, « l’interdiction d’entrée et de séjour en France » imposée à « la dame de Sotchi (Nathalie Yamb) pour simple délit d’opinion et le retrait de la « nationalité française » à l’activiste (Kémi Séba) » pour « délit d’opinion » également.
Avec de tels faits, « où se trouve la liberté d’expression en Occident » s’interroge le Premier ministre burkinabé.
Il pense qu’il est « temps de comprendre que ce n’est pas la liberté d’expression que l’Occident défend, mais plutôt des intérêts idéologiques, politiques et économiques.
La prétendue liberté d’expression et les prétendus droits de l’Homme sont de simples moyens d’actions pour aboutir à ses fins dans nos pays », soutient in fine Apollinaire Kyélem de Tambela.
8 Commentaires
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En Mai, 2024 (00:36 AM)N'goor
En Mai, 2024 (16:42 PM)Beuleup
En Mai, 2024 (16:58 PM)Magnifique Discours
En Mai, 2024 (16:58 PM)J'ai adoré ce discours véridique
Ah oui, cela me revient. Notre premier ministre s'appelle "Apollinaire Kyélem de Tambela"
Certes, j'ai conscience qu'il ne s'est pas donné ce nom. Mais je suppose qu'il doit en être fier. Et même très.
Au fait, j'aimerais bien savoir quelle serait sa réponse si on lui demandait de choisir, parmi les particules qui compose son nom, celle dont il ne voudrait se débarresser pour rien au monde.
La particulière "Appolinaire"? Oh non. Elle rappelle trop le grand poète français du 19 ème. Pourtant les mauvaises langues verraient bien un brin d'admiration en interrogeant les constructions syntaxico-poétiques dans lesquelles il enrobe ses diatribes. En excellent tribun, monsieur a compris ce qu'un certain langage poétique peut apporter l'art oratoire. Malheuresement pour lui, nous on a tout compris.
La particule patronymique "de Tambela"?
Honni soit qui le pense. Non, Non, mille fois non. S'il en avait la possibilité, surement que notre Robin des Bois de Sous le Soleil des Tropiques ne serait plus affublé de cette ridicule particule nobilière du moyen âge français, non seulement rendue désuette dès le 19 ème siècle qui a consacré la lutte des classes, mais qui est même associée la question des droits de l'homme. Disons-le, cette particule et toute l'histoire humaine qui s'y attache, symbolise à elle seule l'exploitation de l'homme par l'homme, dans ce qu'elle a de plus inique.
Allons africains! Travaillons à nous sortir du sous-developpement, au lieu de nous y enfoncer chaque jour d'avantage en pensant notre temps à nous victimiser, à tirer à longeur de discours sur l'occident, à chercher l'excuse facile, le bouc émissaire, face à notre incurie et notre incompétence
et oui les chatons du jour ont ces nationalités !!
Ce sont deux influenceurs payés gracieusement par Poutine pour gagner le marché africain. Ils vendent l'Afrique au plus offrant.
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