La loi électorale pour l'élection présidentielle libyenne impose à chaque candidat à la présidentielle de présenter un diplôme d'études supérieures, condition obligatoire pour concourir. Mais le diplôme présenté par le premier ministre Abdel Hamid Dbeibah pose problème et semble être falsifié.
Le premier ministre libyen avait présenté dans un premier temps dans son dossier de candidat à la présidentielle, un master en architecture de l'université de Toronto. Mais des militants ont prouvé que ce diplôme est falsifié en écrivant à l'université en question qui leur a répondu : « Abdelhamid Dbeibah n'a jamais été diplômé chez nous ».
Même chose pour un autre diplôme d'une autre université canadienne, celle de Regina, daté de 1990 et joint également au dossier de candidature. Là non-plus, l'université ne le reconnais pas. Les réponses de deux établissements ont été publiées dans la presse libyenne et l'affaire fait polémique depuis plusieurs jours.
Le Premier ministre ne répond pas sur le fond
Abdel Hamid Dbeibah a dénoncé une campagne visant selon lui à nuire à sa réputation et à son image, mais sans répondre sur le fond des accusations. Il avait sévèrement attaqué le parlement à plusieurs reprises, qualifiant de « honteuse » la loi électorale, avant de se plier lui-même à cette même loi sans respecter une autre condition : il n'a pas délégué son poste de Premier ministre trois mois avant la date de l'élection comme le stipule le texte.
Jeudi 16 décembre, plusieurs membres du Forum de dialogue politique libyen ont demandés au parlement libyen, à la haute commission pour les élections et à toutes les institutions concernées de faire la lumière sur cette affaire.
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