
En Libye, les violences de ce début de semaine ont montré combien la situation sécuritaire était encore volatile. En cause notamment, la présence dans la capitale des milices d'ex-combattants. Au point que le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, a évoqué mardi soir le risque d'une « guerre civile », après des affrontements qui ont fait quatre morts à Tripoli entre des ex-rebelles de Misrata et un groupe armé local. C'est dans ce contexte difficile qu'a été nommé un chef d'état-major des armées chargé entre autres d'absorber les ex-rebelles dans la future armée nationale.
Avec notre envoyée spéciale
Le président du CNT a expliqué que le pays allait vers la guerre civile si les différends continuaient d'être réglés par les armes. Mais l'abandon de ces armes par les rebelles demeure plus que jamais lié à la mise en place d'une armée nationale. La plupart des milices estiment en effet que tant que le gouvernement ne se dotera pas de forces pour sécuriser le territoire, leur présence armée est primordiale.
La nomination, mardi, comme chef d'état-major de Yusuf al-Manqush, un général à la retraite depuis dix ans, qui a rejoint le mouvement de révolte dès le mois de février, devrait en théorie satisfaire la plupart des ex-combattants. Mais les hommes de Abdullah Naker, un des deux groupes rebelles issus de Tripoli, indiquent qu'ils ne lâcheront pas leurs armes avant que des salaires satisfaisants leurs soient versés.
Le « Groupement des rebelles de Libye », une organisation qui se veut nationale et qui avait proposé six noms pour le poste de commandant des armées, a dénoncé pour sa part le fait que le nom d'al-Manqush ait fuité avant l'annonce officielle par le président du CNT, mardi soir.
Mais jusqu'à présent, aucun des groupes rebelles ne remet en cause la personne choisie par le CNT pour diriger une future armée nationale. Un premier pas non négligeable pour les hommes d'Abdeljalil et le gouvernement.
La situation sécuritaire dans la bande sahélienne au coeur des préoccupations
Moussa al-Kouni, membre du Conseil national de transition (CNT) libyen et représentant des Touaregs dans le Conseil, était à Paris hier mercredi où il a eu des entretiens informels au ministère des Affaires étrangères et au ministère de la Défense. Objet principal de ces entretiens : le rétablissement de la sécurité en Libye et la situation sécuritaire dans la bande sahélienne.
0 Commentaires
Participer à la Discussion