Le comité d'organisation du Prix littéraire du jeune écrivain guinéen a décerné le prix du meilleur roman de l'édition 2023 à Cheikh Mahmoud Sylla avec son ouvrage intitulé ''Le drame d'un continent''.
Seneweb est allé à la rencontre du jeune auteur qui a pour ambition de contribuer au développement de l'Afrique en mettant sa plume au service de la bonne cause.
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'C'est avec un sentiment de joie et de grande satisfaction que j'ai appris cette nouvelle. Il est vrai que j'ai durement travaillé pour cela, mais avant tout, c'est le bon Dieu qui a accepté que cela soit. Je le remercie alors profondément. Je vois dans ce prix, non seulement le couronnement de mes efforts, mais aussi une grande source de motivation pour aller encore de l'avant. Il me galvanise et me permet de pousser les feux davantage dans la quête d'autres prix plus prestigieux. J'espère qu'à travers cette reconnaissance, d'autres personnes en proie à une valse-hésitation en ce qui concerne l'écriture pourront se bouger finalement. Certes, ce n'est pas facile d'écrire, mais ce n'est pas impossible d'écrire puisque beaucoup de personnes l'ont fait. Rome ne s'est pas faite en un jour'' , a-t-il laissé entendre.
"Le drame d'un continent''.
Comprenant que l'écrivain est le miroir de sa société, l'auteur est revenu en détail sur son roman qui pointe du doigt les maux qui minent le continent. "Le drame d'un continent" comprend en réalité 34 chapitres. Il y a dans un premier temps un prologue qui permet au lecteur une bonne entrée en matière, dans lequel l'acteur principal est confronté à pas mal de phénomènes qui caractérisent plusieurs pays africains : la polygamie, le totalitarisme, les coups d'État, le népotisme, la gabegie financière, la non-continuité dans les projets étatiques ... L'acteur principal, déchu de son poste, à brûle-pourpoint, au moment où il ne s'y attendait pas le moins du monde, il se retrouve dans un profond chagrin. Qu'est-ce qu'il fait pour en ressortir ? Si d'autres personnes noient leur chagrin dans l'alcool, la cigarette, la fugue, la drogue, le sexe, lui il ne trouve pas meilleur refuge que l'écriture.
Face aux douleurs qui meurtrissent son âme, la lecture est comme un analgésique pour lui et l'écriture comme un remède. Comme le débarquement de son poste l'a profondément choqué, il penche pour l'écriture. Mais quoi écrire ? Il se souvient de la question de son condisciple Bernard : pourquoi les Africains aiment faire dans la polygamie ? Une question à laquelle il tente de répondre en trente-trois points, après avoir fait assez de recherches. Cela l'occupe et lui permet de bien digérer sa situation.'', a-t-il conclu.
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En Août, 2023 (09:36 AM)Participer à la Discussion