Laurent Fabius est attendu au Tchad ce samedi midi. Il ira ensuite au Cameroun le soir même et au Niger dimanche. Le ministre français des Affaires étrangères effectue une tournée dans les trois pays francophones qui sont directement touchés par les attaques de Boko Haram, le mouvement islamiste du nord-est du Nigeria. Que peut apporter la France à ces trois pays ?
« Initiative africaine, soutien international ! » C'est par cette formule que Laurent Fabius présente la stratégie actuelle contre Boko Haram. Les Africains sont en train de mettre en place une force multinationale mixte de quelque 8 000 hommes, dont la cellule de coordination est basée à Ndjamena.
Pour financer le déploiement de cette force, les chefs d'Etat d'Afrique centrale réunis lundi dernier à Yaoundé se sont engagés à débloquer une aide d'urgence de quelque 75 millions d'euros.
De son côté, la France apporte un soutien tactique, grâce notamment à ses avions qui survolent les frontières du Nigeria et qui fournissent des renseignements précieux. Mais la France peut jouer un autre rôle. En tant que membre permanent du Conseil de sécurité, elle peut faire voter une résolution de l'ONU en faveur de la création d'un fonds spécial dédié à la lutte contre Boko Haram.
En effet, les 75 millions d'euros que les Africains ont levés ne suffiront pas. Avec cette tournée, Laurent Fabius pourra donc faire les derniers réglages avant que la France ne plaide à New York en faveur d'un effort financier exceptionnel contre Boko Haram.
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