L'organisation des gendarmeries africaines (Oga) a tenu, ce mardi 3 avril, sa 5ème conférence des directeurs et commandants des gendarmeries Africaines sous le thème : "La lutte contre le terrorisme : quelles stratégies pour les gendarmeries africaines ?". Le président de la République, Macky Sall, qui procédait à l'ouverture de cette conférence, a attiré l'attention sur la dissémination de la menace terroriste.
"La propagation de la menace terroriste constitue depuis quelques années un défi majeur à relever par nos États et singulièrement par nos forces de défense et de sécurité. La lutte contre ce fléau est sans doute l'un des plus grands défis de notre siècle", a-t-il indiqué aux hommes de tenue. Pour le chef de l'État, la réévaluation des stratégies de lutte contre les menaces terroristes doit se faire incessamment. Et ceci en y associant "les populations en particulier les jeunes et les femmes qui sont à la fois les cibles d'endoctrinement et de radicalisation mais aussi les principales victimes des actions violentes des groupes de terroristes".
Macky Sall souligne que le gouvernement du Sénégal demeure convaincu que la lutte contre le terrorisme requiert une coopération forte entre pays amis et ceux partageant le même espace régional. Et dans cette perspective, "le renseignement devient un levier d'action fondamental afin de mieux connaitre l'adversaire et d'anticiper ses faits et gestes".
"Le terrorisme et le radicalisme nous expose à une menace sans précédent. Nous devons y faire face par une mobilisation sans précédent (…) Les forces de gendarmeries africaines et alliées de poursuivre une coopération permanente, franche et resserrée afin de prévenir, de détecter et d'identifier le plus tôt possible les indices de radicalisation, le réseau de recrutement, les acteurs solitaires, les combattant étrangers et de surveiller l'utilisation des médias sociaux", ajoute le chef de l'État.
Quant à Meïssa Niang, Haut commandant de la gendarmerie nationale et directeur de la justice militaire, il a plaidé pour une coopération régionale. Selon lui, "la gendarmerie sénégalaise occupe une place centrale dans la stratégique nation de lutte contre l'insécurité et le terrorisme. Elle est dorénavant appelée à s'ouvrir et à entrer dans un cadre de coopération nationale avec toutes les forces régaliennes de défense et de sécurité. Mais, aussi dans un cadre international avec les gendarmeries sœurs d'Afrique et du monde d'où l'intérêt de note rencontre".
Pour le Haut commandant de la gendarmerie nationale et directeur de la justice militaire, la coopération "est impérative pour les gendarmeries si elles veulent conjurer et circonscrire la menace terroriste". Dès lors, une coopération efficace fondée sur la mise en place d'une stratégie commune de réponse s'avère indispensable afin de faire face aux défis inédits qui, s'ils ne sont pas combattus de façon engagée et solidaire, risquent d'affecter durablement la sécurité intérieure de nos États".
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