«Parfois, je me sentais comme une chèvre devant une bande de lions»
Elle devra bientôt céder son trône à une nouvelle reine, puisque son mandat est presque arrivé à terme. Maïmouna Sall sacrée l’année dernière comme la plus belle fille de la capitale a, entre temps, gagné en maturité et en assurance. Son capital relationnel a aussi fait un bond en avant. Sa silhouette de rêve est toujours à faire pâlir d’envie les stars hollywoodiennes. En attendant de rendre sa couronne, Mayna nous fait le bilan de sa vie de Miss. Loin d’être facile…
Comment se porte la Miss Dakar, un an après son sacre ?
Je me porte comme un charme. Je rends grâce à Dieu qui m’a permis de porter la couronne de Miss Dakar durant toute une année. C’était un rêve et j’ai pu le réaliser.
Qu’est-ce qui a changé dans votre vie ?
Enormément de choses ont changé par rapport à ma vie. J’ai eu à vivre beaucoup d’expériences aussi enrichissantes les unes que les autres. J’ai également rencontré des personnes qui m’ont été d’un soutien infaillible. Bref, Miss Dakar m’a ouvert des portes que je n’aurais jamais pu pousser si ce n’était ce sacre. Mais le plus important pour moi, c’est la culture, les idées que j’ai pu glaner ça et là, au fil de mes rencontres avec des autorités ou des citoyens lambda. Cela m’a beaucoup servie et pour le futur, cela va continuer à me servir.
Si vous deviez faire un bilan de cette année écoulée, lequel serait-il ?
Je dirais que c’est un bilan positif, dans la mesure où j’ai beaucoup évolué. Je suis passée d’une personne timide à une personne plus sûre d’elle, motivée. Au début, je n’osais même pas lever mes yeux sur quelqu’un, je ne parlais pas beaucoup. Maintenant que j’ai gagné en assurance et surtout en maturité, ce problème est derrière moi. Avant, lorsque je passais dans la rue et qu’on m’interpellait en me disant «Miss Dakar», je ne réagissais pas automatiquement, à cause de ma timidité. Mais avec mon statut, je savais que je me devais de m’arrêter et de converser avec ces gens-là qui s’arrêtent en pleine rue pour me saluer ou me témoigner de leur affection. Je ne pouvais plus fuir les regards et autres, sinon je risque même d’être taxée de snobe. Par rapport à certains de mes projets, j’ai eu à côtoyer bon nombre d’autorités de communes d’arrondissement et de mairies de la ville. Ce furent des échanges très agréables qui m’ont permis de plus m’affirmer.
Lorsque vous veniez d’être élue, vous aviez annoncé un certain nombre de projets. Avez-vous réussi à les mettre en place ?
Effectivement, après mon élection, j’avais beaucoup de projets en tête. Malheureusement, certains sont toujours en l’état de projets. Par ailleurs, d’autres d’ordre social, qui me tenaient particulièrement, ont été réalisés. J’ai pu faire des dons à des nécessiteux, avec le peu de moyens dont je disposais. Là encore, j’ai pu bénéficier de l’aide de certaines autorités dont je tairais le nom. Le club humanitaire de mon école m’a aussi été d’une grande aide. Tout ceci, je le dois à mon titre de Miss Dakar. D’ailleurs, j’ai même changé de filière. Avant, je faisais Banque Finance, mais actuellement, je suis dans le Marketing Communication. Je suis plus à l’aise dans ces domaines qui ont beaucoup à avoir avec le commerce. Mes notes ont grimpé et après mes études, j’aimerais mettre en place une société commerciale. Je suis aussi intéressée par le Tourisme qui est actuellement un secteur laissé en rade, alors que c’est un élément essentiel pour l’économie du pays. Il occupe 6% du PIB et reste la deuxième source de devises.
Comment vivez-vous votre statut de célébrité ?
C’est difficile d’être miss ! Une fois élue, beaucoup pensent que certaines choses sont à ta portée, que tu es riche. Une miss n’a pas le droit de prendre un bus, de marcher dans la rue. Certains pensent même que tu as obligatoirement un véhicule. Toutefois, je ne me fais pas d’idée, ni d’illusions. C’est la société qui change les personnes et non le contraire. Si tu rentres dans ce tourbillon, tu risques de te faire très mal à la longue. Moi, je n’ai aucun complexe de vivre avec les moyens du bord. Je ne suis pas complexée pour un sou, encore moins faible, je tiens tête à toutes ces sottises. Avant tout, je ferai les choses à ma manière, sans chercher à plaire aux gens. Je reste modeste malgré tout.
Avez-vous des regrets ?
C’est peut-être les interprétations, ou certains clichés qui ont la vie dure dans l’univers des Miss, qui me font mal. Certains de mes proches sont allés jusqu’à me dire que je suis issue d’une famille et que je ne devrais pas mêler mon nom dans des histoires de Miss. J’entends également toutes sortes de critiques et de rumeurs qui sont souvent infondées. Cela me fait très mal au cœur, car le milieu n’est pas mauvais. C’est tout juste une mauvaise étiquette que les gens y ont mis et qui poursuit toutes les personnes qui en font partie. Je ne dis pas que tout est rose, tout est parfait, mais c’est avant tout une question de personnalité et d’éducation. Je ne m’aventurerai jamais dans certaines choses, pour rien au monde. Parfois quand vos parents entendent certaines rumeurs, ils ne comprennent pas et vous demandent d’arrêter sans hésiter. En ce qui me concerne, j’ai tourné la page des podiums, car c’était le souhait de mes parents et j’étais obligée de m’y conformer. Je n’avais pas du tout envie de me les mettre à dos, rien que pour vivre ma passion.
Si c’était à refaire, vous seriez présentez à Miss Dakar ?
Je ne suis pas du genre à regretter mes choix, mais si c’était à refaire, je ne me serais pas présentée à Miss Dakar. J’ai certes eu beaucoup d’avantages avec ce titre, mais il y a énormément de pièges là-dedans. J’ai eu à faire face à certaines propositions malveillantes de la part de certaines personnes qui ne se seraient jamais intéressées à moi si je n’avais pas ce statut de Miss. Heureusement que je sais garder la tête froide en toute circonstance et je sais faire la part des choses. Des hommes riches ont tout fait pour me conquérir, mais je savais bien que ce n’était que pour un laps de temps. Je n’ai pas cédé à leurs propositions. Avec leurs comportements, j’aurais pu penser que je pouvais avoir tous les hommes à mes pieds, mais ce n’était pas le cas. Je conseille aux futures Miss de faire très attention et de surtout privilégier leurs études. Je me sentais parfois comme une chèvre devant une bande de lions. J’avoue aussi que cela m’a permis d’avoir des stages très facilement dans des entreprises. Il suffit de dire que je suis Miss Dakar, pour avoir des facilités.
Vous êtes allée à la finale de Miss Sénégal avec Seynabou Thiam, votre première dauphine à l’élection Miss Dakar. Mais, elle s’est retrouvée sur le podium, alors que vous non. Comment avez-vous vécu ce scénario ?
J’ai la capacité de résister à l’échec. Ce scénario, je l’ai vécu dans la plus grande sérénité. A chaque fois que je pars en compétition, je me dis que je suis en mesure de la remporter et je m’en donne les moyens. Donc, dès le départ, je suis gagnante dans ma tête et je ne m’occupe même pas des autres candidates. Seynabou Thiam qui était première dauphine à l’élection Miss Dakar où j’ai été sacrée, m’a devancée lors de la finale, je n’en fais pas cas. Beaucoup m’ont d’ailleurs demandé si j’étais déçue. D’autres sont allés jusqu’à dire qu’elle avait été favorisée à mon détriment, mais, je n’ai jamais prêté attention à tout cela. J’ai continué à vivre malgré tout et je n’en veux à personne. J’entretiens d’ailleurs de très bons rapports avec Seynabou. Nous avons tissé des liens très étroits, nous avons vécu beaucoup d’expériences ensemble lors de la compétition et cela nous a marquées au fer rouge. Le jury a fait son choix et je n’y peux rien. Le plus important encore, c’est que je n’envie en rien la miss ou ses dauphines.
Comment avez-vous vécu les rumeurs qui ont suivi l’élection et disaient qu’un membre du comité s’introduisait dans vos chambres pour vous demander de montrer vos cuisses, si vous vouliez gagner ?
J’ai été vraiment choquée d’entendre cette polémique. Nous qui avons participé à l’élection Miss, gagnantes ou pas, avons toutes été éclaboussées par ce scandale. Alors que c’était tout sauf vrai. Cela n’a fait que ternir la réputation du concours Miss Sénégal. A l’avenir, certains parents y réfléchiront à deux fois avant de laisser leurs filles y participer. Miss Ziguinchor n’aurait jamais dû tenir de tels propos qui ont jeté le discrédit non seulement sur l’organisation mais aussi sur nous-mêmes, les candidates. Heureusement que je n’ai pas gagné, autrement dit, on aurait dit que j’ai soulevé ma jupe.
Vous êtes toujours célibataire, à quand le mariage ?
Je ne suis pas encore mariée, même si les prétendants ne manquent pas. N’empêche, je suis toujours avec le même petit ami et notre relation est assez sérieuse. Seulement, pour ce qui est du mariage, nous allons attendre encore un peu, le temps de réaliser certains projets…
PAR MARIA DOMINICA T. DIEDHIOU
23 Commentaires
Deug Rek
En Février, 2015 (15:25 PM)Mimi
En Février, 2015 (15:27 PM)Beastmode
En Février, 2015 (15:34 PM)Li
En Février, 2015 (15:47 PM)nul
Boy Djinné
En Février, 2015 (15:52 PM)Wala
En Février, 2015 (16:20 PM)Dioufb
En Février, 2015 (16:26 PM)R.d
En Février, 2015 (16:48 PM)Xalaass
En Février, 2015 (16:57 PM)Le dernier paragraphe a tout dit......Une fille qui se respecte et respecte ses parents ne doit pas avoir un petit copain que pour forniquer...au lieu de se marier..
Xalaasss
Khikhon
En Février, 2015 (16:58 PM)Web
En Février, 2015 (17:05 PM)Deug
En Février, 2015 (17:15 PM)Fretzs
En Février, 2015 (17:26 PM)MÊME MA FEMME EST PLUS BELLE.
Anna
En Février, 2015 (17:32 PM)Bp
En Février, 2015 (18:29 PM)Poison D'avril
En Février, 2015 (18:53 PM)Amie Diaw
En Février, 2015 (19:45 PM)Pppppppp
En Février, 2015 (20:05 PM)Jacob Bamba
En Février, 2015 (21:16 PM)Muvinarutu
En Février, 2015 (23:37 PM)Mia
En Février, 2015 (01:02 AM)calmos ! méfiance et bon courage à toi !
Le Beau
En Février, 2015 (09:14 AM)--
En Février, 2015 (09:47 AM)Participer à la Discussion