
Dix-neuf organisations de défense des droits de l'Homme ont demandé l'ouverture d'une enquête suite à une marche qui a occasionné mardi à Gao (nord du Mali) la mort de quatre personnes et fait une trentaine de blessés, indique un communiqué conjoint.
Selon le communiqué, l'ouverture rapide d'une telle enquête "est impérative pour le maintien d'un climat de confiance entre les populations et les forces de défense et de sécurité maliennes".
La manifestation de Gao, organisée par des jeunes, visait à protester contre la mise en place des autorités intérimaires prévues dans l'accord de paix d'Alger, signé entre le gouvernement et les groupes armés du nord, rappelle le communiqué.
Les 19 organisations "condamnent la répression violente de cette manifestation pacifique, demandent le strict respect de l'intégrité des populations civiles et l'ouverture rapide d'une enquête afin de faire la lumière sur les faits et responsabilités et en sanctionner les auteurs et responsables".
"Cette répression violente constitue une violation grave des droits humains et est de nature à fragiliser la confiance entre populations civiles et forces armées maliennes", a déclaré un de leurs porte-paroles, Me Moctar Mariko.
Une mission gouvernementale de haut niveau conduite par le ministre de l'Administration territoriale, Abdoulaye Idrissa Maïga, est arrivée mercredi matin à Gao pour une série d'échanges avec les autorités régionales et les populations, annonce-t-on de source gouvernementale.
Des habitants de Gao dont des journalistes joints par Xinhua ont indiqué que la situation était calme mercredi dans la région.
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