Au Mali, la crise est désormais « ouverte » au sein de l’Alliance pour la démocratie au Mali, l’Adema, principale formation alliée du parti au pouvoir au sein de la majorité présidentielle. Partisans d’une candidature interne du parti à la présidentielle de fin juillet prochain et partisans d’un soutien dès le premier tour au président sortant IBK (qui ne s’est pas encore déclaré) étalent publiquement leurs divisions.
C’est un duel épistolaire entre deux responsables de l’Adema qui met sur la place publique la crise. La première lettre est écrite par Tiémoko Sangaré, ministre malien du Pétrole et des Mines, mais surtout président de l’Adema. Dans sa missive, il demande au candidat du parti désigné Dioncounda Traoré de se rendre immédiatement disponible pour porter les couleurs du parti à l’élection présidentielle de juillet prochain.
Réplique immédiate du secrétaire général du comité exécutif de l’Adema dans une autre lettre : la décision du président du parti est nulle et non avenue. Pourquoi ? Parce que Dioncounda Traoré n’est pas encore définitivement le candidat du parti. Ce choix reste à être validé, ajoute le secrétaire général Assarid Ag Imbarcaouane.
Conséquence : deux camps se font désormais face au sein de l’Adema, ceux qui souhaitent soutenir dans le candidat interne - ils ont le soutien d’anciens dirigeants de l’Adema - et ceux qui lorgnent vers un soutien du président sortant qui n’est pas encore officiellement candidat. Ces derniers espèrent d’ailleurs que le candidat de l’Adema qui tient pour le moment la corde refuse d’aller au charbon. Chaque camp affûte ses armes, et les observateurs se demandent même si on n’assiste pas à une nouvelle cassure au sein du parti qui a pour emblème une abeille.
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