L’Association malienne des droits de l’homme (AMDH) et la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) ont adressé lundi une lettre aux 27 candidats de la présidentielle malienne pour qu'ils souscrivent à 10 engagements en faveur des droits humains pour le Mali, rapporte un communiqué de presse parvenu à l’APS."L’Association malienne des droits de l’homme (AMDH) et la FIDH vous sollicitent aujourd'hui pour que l'élection du ou de la prochain(e) président(e) constitue une véritable opportunité de sortie de crise et de construction d'un État de droit après la crise sans précédent que le Mali à connu", écrivent les deux organisations. Elles appellent les candidats à fixer le cap du strict respect et de la promotion des droits humains, pour tous les citoyennes et citoyens maliens". L'AMDH et la DIDH estiment que les candidats seront "responsables devant les citoyens" de la mise en œuvre des 10 engagements, "condition essentielle pour la consolidation d'un État garant de l'intégrité du territoire, de la sécurité et des libertés de ses citoyens". La première liste d’engagements concerne la défense et la promotion des droits humains. A ce propos, chacun des candidats devra tout d’abord promettre de "promouvoir et protéger à tout moment les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, ainsi que les libertés fondamentales garantis par la Constitution et les instruments internationaux auxquels le Mali est partie, et particulièrement les droits des femmes". Les candidats devront aussi s’engager à "promouvoir un esprit républicain, la paix, le dialogue, le respect des institutions, d'une société civile diverse et des médias indépendants, pour l'avènement d'une démocratie apaisée mais vivante". Les autres types d’engagements auxquels devront souscrire les candidats sont relatifs à la lutte contre toute impunité. A ce niveau, il s’agira de "prendre les mesures nécessaires pour rechercher, poursuivre et juger, dans le respect des normes internationales en la matière, les auteurs présumés de graves violations du droit international, des droits de l'homme et du droit international humanitaire, et donc refuser toute mesure d'amnistie pour ces crimes". De la même manière, il est demandé à tout candidat de "promouvoir et garantir des enquêtes indépendantes et impartiales sur les violations des droits humains et du droit international humanitaire, notamment en coopérant avec les organes régionaux et internationaux chargés de la lutte contre l'impunité comme la Cour pénale internationale […]". Concernant la contribution à la réconciliation nationale, les prétendants à la présidence malienne sont invités à "consulter la population sur les termes, les conditions et les personnes chargées de mener un réel processus de réconciliation nationale basé sur la vérité, la justice, la réparation des préjudices subis et les réformes institutionnelles permettant la non-répétition des crises et des violations des droits humains". Il leur est aussi demandé de promettre de "mettre en place, à la suite de la Commission dialogue et réconciliation, un mécanisme de suivi chargé du processus de réconciliation nationale sur la base des consultations populaires menées, avec pour mandat l'écoute de toutes les victimes des violations des droits de l'homme du passé [et] l'établissement des responsabilités […]".ASG/ESF
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Latyyr
En Juillet, 2013 (14:07 PM)Participer à la Discussion