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Le Forum pour le développement de l’Afrique(ADF) a entamé ses travaux dimanche 12 octobre à Marrakech. Organisé par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), ce sommet se tient pour la première fois en dehors d'Addis-Abeba, en Éthiopie, pays d’accueil du siège de la CEA. En effet, du 12 au 16 octobre à Marrakech, plus de 800 dirigeants africains animeront les travaux de cette neuvième édition d’ADF. Véritable centre de réflexion sur les politiques de l'Afrique, le forum discutera cette année de la thématique des «Modes de financement innovants pour la transformation de l’Afrique». De prime abord, on sait que cette 9ème édition du forum a pour objectif majeur de renforcer «la capacité du continent à rechercher des mécanismes de financement novateurs comme une alternative réelle pour financer le développement qui transformera l’Afrique».
Ainsi, selon la CEA, l'objectif est d’établir des liens entre la mobilisation des ressources et la réduction des barrières commerciales, économiques, institutionnelles et politiques, d’une part, et de faire avancer les objectifs de développement post-2015.
Par ailleurs, la Commission économique pour l’Afrique qui joue un double rôle en tant qu’organisme régional de l’ONU et en tant que partie intégrante du paysage institutionnel régional en Afrique, nous révèle que des données du cabinet Preqin, spécialisé dans le domaine de l’évolution du capital-investissement, montrent que le deuxième trimestre de 2013 a enregistré l’une des mobilisations de fonds privés les plus importantes de ces dernières années, 164 fonds ayant levé l’impressionnant montant de 124 milliards de dollars.
De fait, des statistiques établies au cours des trois dernières années indiquent que des investissements ont eu lieu dans le secteur du capital-investissement. Les Accords se seraient accrus, passant de 890 millions de dollars en 2010 à 3 milliards de dollars en 2011.
Ce sommet de Marrakech a pour thème fédérateur «Des financements novateurs pour la transformation de l'Afrique». Il se décline en cinq axes qui sont la mobilisation des ressources nationales, les mouvements financiers illicites, les capitaux privés, les nouvelles formes de partenariat et les questions de financement contre le changement climatique.
Un responsable de la CEA nous affirme ce lundi à Marrakech que «l’Afrique ne devrait pas être réduite à son image de réservoir de ressources naturelles». Ainsi, la population du continent, qui avoisine le milliard d’habitants, représente un marché de consommateurs en plein essor. Toutefois, selon le McKinsey Global Institue, le pouvoir d’achat cumulé de l’Afrique devrait, selon les prévisions, passer de 860 milliards de dollars en 2008 à plus de 1 300 milliards en 2020, le nombre de ménages disposant d’un revenu discrétionnaire doit s’envoler de 50% pour atteindre 128 millions.
Les organisateurs ont assuré qu’en plus du président ivoirien El Hassan Ouattara, le président sénégalais Macky Sall en plus de plusieurs hauts dirigeants africains participeront à l’ouverture officielle de cette neuvième édition du Forum pour le développement de l’Afrique qui se déroule à Marrakech jusqu’au jeudi 16 octobre.
Parmi les participants, on trouve également le ministre marocain de l'Économie et des finances, Mohamed Boussaïd, la ministre auprès du Premier ministre, chargée de l'Economie et des finances de la Côte-d'Ivoire, Kaba Nialé, Beker Shale, le directeur général des autorités fiscales et douanières éthiopiennes, Anis Birou, le ministre marocain chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires migratoires, Esman Nyamongo, du département des recherches de la Banque centrale du Kenya, Faiza Feki, la directrice générale du Foreign Exchange de la Banque centrale de Tunisie, Aïda Diarra, vice-président régional pour l'Afrique du Nord, centrale et de l'Ouest de Western Union, et Abdellatif Jouahri, gouverneur de la Banque centrale du Maroc.
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