Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a menacé lundi d'une nouvelle tentative d'assassinat le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz qu'elle accuse de mener contre elle une "guerre par procuration" pour le compte de la France.
"Une nouvelle tentative sera menée par nous et nous continuerons à le faire tant qu'il n'aura pas cessé la guerre par procuration qu'il mène contre les moudjahidines pour le compte de la France", affirme un communiqué d'Aqmi publié lundi par l'agence privée en ligne Nouakchott informations (ANI).
Il appelle l'armée mauritanienne à déposer le chef de l'Etat, l'accusant de vouloir lui "imposer une guerre qui n'est pas la sienne" en "alliance avec les croisés".
Ce texte confirme de premières déclarations d'un des porte-paroles d'Aqmi à ANI: il avait affirmé que son organisation avait visé le président mauritanien dans une opération déjouée la semaine dernière par l'armée mauritanienne.
Très active dans la lutte anti-Aqmi, l'armée a réussi à empêcher plusieurs tentatives d'attentat de la branche maghrébine d'Al-Qaïda à Nouakchott visant, outre le président Abdel Aziz, l'ambassade de France et une caserne, selon différentes sources.
Au total quatre membres présumés d'Aqmi ont trouvé la mort (trois tués par l'armée, le dernier par suicide), deux ont été arrêtés. Un gendarme mauritanien a également été assassiné et huit blessés lors de ces opérations.
Une source sécuritaire malienne a par ailleurs indiqué lundi à l'AFP que le Mali avait accepté une demande d'extradition de la Mauritanie d'un de ses ressortissants soupçonnés d'avoir participé à ces tentatives d'attentat, arrêté dimanche avec un autre Mauritanien.
Cette source a précisé que c'est le président Ould Abdel Aziz en personne qui avait demandé cette extradition au cours d'un entretien avec son homologue malien Amadou Toumani Touré.
La Mauritanie est l'un des pays les plus touchés par les activités d'Aqmi qui a des bases au Mali et opère dans le Sahel où elle commet attentats, enlèvements, essentiellement de ressortissants occidentaux, et divers trafics.
Le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, a assuré par ailleurs lundi à Nouakchott que "la France est à la disposition" des pays du Sahel dans leur lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
"La France n'impose rien, la France est à la disposition" de ces pays "si le besoin se manifeste, s'ils en expriment le désir", a déclaré M. de Raincourt à l'issue d'une rencontre avec le président mauritanien.
"La France, c'est un aspect absolument essentiel de sa politique africaine, est à la disposition dans un partenariat d'égal à égal dans le respect total de la liberté et de l'indépendance des Etats pour leur faire bénéficier quand elle le peut de son expertise et de son soutien logistique", a-t-il affirmé.
Interrogé sur les différences d'approche de ces pays dans la lutte contre le terrorisme, il a estimé que "chaque pays a sa propre vision de la situation et entend y répondre avec sa spécificité propre". "Ce qui est valable dans un pays en termes de coopération n'est pas forcément transposable d'une manière identique dans un pays voisin", a-t-il ajouté
2 Commentaires
Mameediarra
En Février, 2011 (18:55 PM)Orthographiquement j'attens toujours que tu m'étales mes contradictions sur la base d'exemples précis sinon je te considére comme un menteur et dans la maison seneweb on n'aime pas les menteurs
Kj
En Février, 2011 (18:56 PM)Participer à la Discussion