
L’essentiel de l’opposition mauritanienne regroupée au sein du Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU) a qualifié de « coup d’état » le référendum annoncé mercredi soir par le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz autour d’amendements constitutionnels.
Dans une conférence de presse vendredi à Nouakchott, le FNDU qui compte une bonne dizaine de partis politiques et un certain nombre de syndicats et d’organisations de la société civile a considéré que ce référendum est « hors la loi ».
Proposés par le gouvernement, les amendements en question avaient été rejetés le 17 mars par le Sénat quasi dominé pourtant par la majorité présidentielle. Ils avaient en revanche été plébiscités par l’Assemblée nationale le 9 mars à une majorité de plus de 80%.
Dans son intervention mercredi soir, Ould Abdel Aziz a affirmé que l’article 38 de la Constitution va être activé pour appliquer la volonté de la majorité du peuple. Il n’a pas fixé de date pour cette consultation populaire.
Dans la conférence de presse de ce vendredi, les dirigeants du FNDU ont mis en garde contre des « conséquences très graves » de l’organisation d’un tel référendum. Ils ont promis de s’y opposer par tous les moyens pacifiques.
Les amendements incriminés portent notamment sur la suppression du Sénat et son remplacement par des conseils régionaux et la modification du drapeau et de l’hymne nationaux. Ils sont le fruit d’un dialogue organisé en octobre dernier entre la majorité présidentielle et l’opposition modérée mais boycotté par le FNDU.
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