L'ancien président du Niger Mahamadou Issoufou (2011-2021), discret depuis le coup d'Etat du 26 juillet, a estimé samedi qu'une intervention militaire extérieure contre son pays pour rétablir l'ordre constitutionnel serait une "faute", appelant à une "solution négociée".
"Toujours préoccupé par la grave crise que connaît mon pays, le Niger, je réaffirme que seule une solution négociée ouvrira la voie au retour rapide à un ordre démocratique stable", a affirmé M. Issoufou dans une série de publications sur X (anciennement Twitter).
"Une intervention militaire extérieure, dont les conséquences humaines et matérielles sont incalculables, y sera une source d'instabilité durable (...) Plus qu'une erreur, y recourir serait une faute. Je suis sûr que les chefs d'Etat de la Cedeao puiseront dans leur immense sagesse pour ne pas commettre une telle faute", a-t-il ajouté.
La communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cedeao) menace depuis plusieurs semaines les auteurs du putsch d'une intervention militaire pour rétablir le président renversé, Mohamed Bazoum, qui avait succédé à M. Issoufou.
Elle avait annoncé que le jour et les modalités de l'opération avaient été décidés, priorisant toutefois la voie diplomatique.
Soutenue par plusieurs pays occidentaux, dont la France, l'organisation ouest-africaine reste désormais relativement silencieuse sur la question d'une éventuelle intervention.
Depuis le coup d'Etat, plusieurs publications sur les réseaux sociaux ont évoqué le rôle supposé de Mahamadou Issoufou dans le coup d'Etat du 26 juillet.
"Archi-faux", avait répondu M. Issoufou dans une interview à Jeune Afrique, le 17 août, appelant à la libération de M. Bazoum et sa "restauration dans ses fonctions".
AFP
3 Commentaires
Film
En Septembre, 2023 (13:18 PM)Reply_author
En Septembre, 2023 (14:37 PM)Reply_author
En Septembre, 2023 (17:41 PM)Sutura
En Septembre, 2023 (14:12 PM)S'il l'avait voulu, M Issoufou aurait tripoté la constitution pour se maintenir au pouvoir en ayant un troisième mandat, mais il ne le fit pas. L'homme a un franc-parler qu'on lui sait qui avait mis clairement en garde l'occident sur les dangers et conséquences d'une intervention militaire en Libye. Pour ne l'avoir pas écouté et écouté les Présidents Déby du Tchad et Wade du Sénégal, nous vivons une situation politique et sécuritaire inextricable et pénible dans presque tout le Sahel, notamment dans les trois frontières.
L'idée de faire croire que le Président Issoufou Salifou est à la tête de ce putch contre le Président Bazoum en instrumentalisant la garde présidentielle, surtout son chef à la tête du Niger qu'il avait nommé en suggérant son maintien à son poulain le Président Bazoum, ne tient franchement pas la route.
Passant
En Septembre, 2023 (17:00 PM)Participer à la Discussion