Une évasion de masse comme on n'en voit plus. Ce mardi soir, plus de 300 détenus se sont échappés d’une prison située en banlieue d’Abuja, capitale du Nigeria, après une attaque présumée de combattants du groupe terroriste Boko Haram, précise le gouvernement ce mercredi 6 juillet.
Cette présumée attaque est survenue quelques heures après une embuscade tendue contre un convoi de sécurité présidentiel dans le nord-ouest du pays.
Selon des sources de l’AFP, des habitants de la région ont rapporté avoir entendu mardi soir d’énormes explosions et des coups de feu près du Centre pénitentiaire de moyenne sécurité de Kuje, dans la banlieue d’Abuja. « Nous comprenons qu’il s’agit de Boko Haram, ils sont venus spécifiquement pour leurs coconspirateurs », a déclaré à la presse un responsable du ministère de l’intérieur, Shuaibu Belgore. « Pour l’instant, nous avons récupéré environ 300 (détenus) sur les quelque 600 qui sont sortis des cellules de la prison », a-t-il ajouté, précisant que certains détenus se sont rendus tandis que d’autres ont été recapturés. Un agent de sécurité a été tué dans l’attaque, a déclaré le porte-parole des services pénitentiaires, Abubakar Umar.
Les responsables de la prison tentent toujours de déterminer le nombre exact de détenus manquant à l’appel, selon M. Umar. Dans la matinée, les forces de sécurité ramenaient à la prison, dans une camionnette noire, environ 19 détenus recapturés, a constaté sur place un correspondant de l’AFP. L’ancien haut responsable de la police, Abba Kyari, détenu au Centre pénitentiaire de Kuje dans l’attente de son procès pour trafic de drogue, est toujours en détention, a-t-il ajouté.
« On a entendu des coups de feu dans ma rue. On pensait que c’était des voleurs armés », a affirmé un résident local. « La première explosion est survenue après les coups de feu. Puis il y en a eu une deuxième et une troisième », renchérit-il.
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