Au moins dix personnes ont été tuées dimanche et lundi lors de manifestations de militants pro-Biafra qui marquaient l'anniversaire du début de la guerre civile en 1967 et contre lesquelles la police a ouvert le feu. Le sud-est du Nigeria est une nouvelle source d'inquiétude pour le gouvernement nigérian.
La police de l'Etat d’Anambra déclare avoir retrouvé cinq corps. Le mouvement Peuple indigène du Biafra évoque au moins 35 personnes tuées. Dans l'Etat voisin du Delta, la police estime avoir riposté à des attaques et dénombre cinq tués. Les militants pro-Biafra eux dénoncent des bavures des forces de l'ordre.
Les tensions entre les autorités nigérianes et les indépendantistes du sud-est ne sont pas prêtes de s'apaiser. Surtout à deux jours de la première visite du président Muhammadu Buhari prévue dans le sud-est du Nigeria.
La fièvre gagne à nouveau les capitales des Etats de Imo, Ebonyi, Abia et River. Les slogans en faveur d'un Biafra libre résonnent à nouveau dans le sud-est du Nigeria, et ce de plus en plus fort sur ces territoires, théâtre de 1967 à 1970 d'un conflit ayant causé près d'1 million de victimes.
Depuis plusieurs mois les militants indépendantistes exigent la libération de leur leader Nnamdi Kanu, toujours détenu. La récente solidarité affichée par les Vengeurs du delta du Niger est de nature à les revigorer. Et cette connexion entre pro-biafrais et insurgés du delta du Niger suscite des inquiétudes à un an du cinquantenaire du déclenchement de la guerre du Biafra.
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