C’est l’histoire d’une amitié de longue date qui a tourné court, à cause d’une affaire de coup d’État. Patrice Talon , actuel président du Bénin s’est fait susurrer à l’oreille il y a quelques mois, que son bras droit et homme de confiance voulait le déposer. Il a banalisé cette confidence.
« J’ai d’abord cru à des sornettes. J’étais dans le déni… Je n’ai jamais sérieusement pensé qu’Olivier Boko convoitait la fonction que j’occupe » affirme le locataire du Palais de la Marina, dans une récente interview accordée à Jeune Afrique.
« Je l’ai écouté, à demi rassuré »
Il dit avoir attendu que son ami se porte vers lui pour discuter de son intérêt ou non pour le pouvoir. Mais ce dernier n’a jamais fait le premier pas.
« Comme il ne donnait aucun signe en ce sens, j’ai fini par l’interroger. Il m’a répondu que tout cela se faisait à l’insu de son gré, mais qu’il fallait bien laisser les gens s’exprimer. Je l’ai écouté, à demi rassuré », raconte le dirigeant béninois.
Finalement, il s’est avéré que M. Boko convoitait vraiment le poste de président de la République. Et comme , il ne pouvait pas se lancer dans une aventure solitaire, puisque le code électoral impose que les candidats soient issus des partis politiques, il a « commencé à penser au pire ».
« En réalité, ce n’était pas, comme je l’ai longtemps cru un caprice d’enfant gâté de sa part, mais bel et bien une volonté déterminée d’exercer le pouvoir, tout le pouvoir quitte à me déposer » assure Patrice Talon.
« Le déroulement d’un coup d’État est toujours imprévisible »
Il fait toutefois savoir que le but de son vieil ami n’était pas de le tuer. « Il n’entrait pas dans les intentions de Boko et Homéky d’attenter à ma vie. Mais le déroulement d’un coup d’État est toujours imprévisible et nul n’est à l’abri d’un dérapage sanglant » fait observer le président béninois.
Rappelons que l’homme d’affaires a toujours clamé son innocence. À aucun moment, il n’a reconnu son implication dans un projet de coup d’État contre Patrice Talon, lors de son procès.
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