Alassane Ouattara reste, en effet, confronté au difficile choix d'un chef d'Etat-major ''consensuel et imposant'', capable de réunifier les armées et le pays. Le général de corps d'armée Philippe Mangou, qui fait office de chef d'Etat-major des armées parce que non encore remplacé à ce poste, n'apparait pas vraiment comme l'homme de la situation. Son armée, les Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (Fdsci) a, de fait, perdu la guerre et fait désormais profil bas.
C'est un Philippe Mangou sans bureau à l'Etat-major des armées sis au Plateau- le commandant Chérif Ousmane et ses hommes y règnent en maîtres- qui tente de sauver les apparences. A la vérité, si le général Mangou a fait allégeance à Alassane Ouattara, il n'est pas pour autant le chef militaire indiqué qui peut faire l'affaire du nouveau régime. Le chef de l'Etat pourrait donc se tourner vers bien d'autres officiers supérieurs des Fdsci ou des Fafn pour asseoir l'armée républicaine.
Les généraux Detho Letoh Firmin (commandant des Forces terrestres), Kouakou Nicolas (commandant Cci), Guiai Bi Poin Georges (commandant Cecos), Touvoli Bi Zogbo (ex-chef d'Etat-major particulier de Gbagbo) et le général de corps d'Armée Tiapé Kassaraté Edouard (commandant supérieur de le Gendarmerie), tous issus des Fdsci, pourraient être sollicités par M. Ouattara pour diriger la nouvelle armée.
Mais le nouveau président, à la recherche d'un ''homme sûr'' et proche de lui pour piloter la grande muette, devrait vite écarter ces officiers supérieurs des Fdsci qui, bien que lui ayant fait allégeance, incarnent, dans le fond, le commandement militaire de son rival Laurent Gbagbo. Reste alors la piste des hauts gradés de l'ex-rébellion des Forces nouvelles.
Il s'agit notamment des généraux Michel Gueu (chef de cabinet militaire du Premier ministre Soro), Soumaïla Bakayoko (chef d'Etat-major des Fafn) et, pourquoi pas, le commandant Issiaka Ouattara dit ''Wattao'' (chef d'Etat-major adjoint des Fafn). Le président Ouattara n'exclurait pas de nommer l'un de ces chefs militaires à la tête de son armée, d'autant que c'est sous leur commandement qu'il a arraché le pouvoir à Laurent Gbagbo. Pour certains analystes, le général Michel Gueu, qui a servi au sein des Fdsci avant de basculer dans la rébellion en 2002, se présenterait comme le ''chef militaire idéal'' pour diriger l'armée réunifiée.
Seulement voilà, les hauts gradés de l'ex-rébellion, quoi qu'on dise, restent plus proches du Premier ministre, ministre de la Défense et patron des Forces nouvelles, Guillaume Soro, que du président Ouattara, chef suprême des Armées. Qu'à cela ne tienne! Le chef de l'Etat sera bien obligé de recruter, au sein des Fdsci ou des Fafn, ce chef militaire qui sera à ses ordres, capable de diriger la nouvelle armée ivoirienne.
D'autres sources, récurrentes, indiquent que l'ancien chef d'Etat-major des Fdsci, le général Mathias Doué Yahamoun, rentré au pays après sept ans passés en exil, serait sur la liste des préférés d'Alassane Ouattara pour diriger les Frci. Le chef de l'Etat est, sans doute, embarrassé par cette équation militaire pas du tout facile à résoudre dans une crise post-électorale à multiples problèmes.
2 Commentaires
Big
En Mai, 2011 (16:18 PM)Kesako
En Mai, 2011 (17:14 PM)- un rampant ne peut etre officier Supérieur!
- le critére ethnique , comme sous Gbagbo, doit etre exclu dans la désignation des officiers supérieurs!
- les officiers, à compter de capitaine, doivent avoir fait des écoles de formation, niveau Saint Cyr en France ou West Point aux Usa etc etc
Sans etre aucunement militaire ou assimilé, je pense que c'est un basique, pour avoir une armée, républicaine, disciplinée , formée au service de la Nation et non d'un individu, d'un clan, d'une ethnie!
Enfin, parralléllement au fait qu'indiscutablement Gbagbo Laurent doit etre traduit de ses actes de trahison, de coup de force, des crimes comis sous son magistére et tout ceci non pas depuis nov 2010, mais depuis le soir de son investiture en Oct 2000, paralléllement à ceci, l'Armée Ivoirienne devrait elle meme, pour son honneur, mener sa propre enquete pour savoir qui, parmi ses membres constiuaient les "escadrons de la mort" et de qui ils recevaient des ordres pour liquider de simples civils!
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