Les violences en Côte d'Ivoire ont fait ces trois derniers jours plus de 50 morts et plus de 200 blessés, a estimé dimanche la Haut commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Navi Pillay, s'inquiétant de "violations massives des droits de l'homme" dont des enlèvements
Les violences en Côte d'Ivoire ont fait ces trois derniers jours plus de 50 morts et plus de 200 blessés, a estimé dimanche la Haut commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Navi Pillay, s'inquiétant de "violations massives des droits de l'homme" dont des enlèvements. lire_le_dossier
Dans un communiqué, Mme Pillay note que "ces trois derniers jours, plus de 50 personnes ont été tuées et plus de 200 blessées".
Jusqu'à présent, les bilans sur place faisaient état de 11 à 30 morts depuis jeudi dans des violences entre les partisans de Laurent Gbagbo et d'Alassane Ouattara, qui se disputent le pouvoir depuis la présidentielle controversée du 28 novembre.
La responsable onusienne se dit ainsi "profondément préoccupée par l’accumulation de témoignages concernant les violations des droits de l’homme" dans le pays depuis le 16 décembre 2010.
Elle dénonce notamment des enlèvements dont ont fait état des "centaines de victimes et membres de leurs familles".
"L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci) a reçu, de la part de centaines de victimes et de membres de leurs familles, des informations faisant état d’enlèvements de personnes dans leurs maisons, particulièrement la nuit, par des individus armés non identifiés en tenue militaire, accompagnés d’éléments des Forces de défense et de sécurité ou de milices", explique-t-elle.
La Côte d'Ivoire est sous couvre-feu nocturne depuis la veille de la présidentielle ivoirienne du 28 novembre.
"Les informations indiquent que les personnes enlevées sont emmenées de force dans des endroits de détentions illégaux où elles sont gardées au secret et sans instruction. D’autres ont été retrouvées mortes dans des circonstances suspectes", poursuit la responsable onusienne.
Mme Pillay déplore que les enquêtes manquent sur ces "nombreuses violations des droits de l'homme" en raison de "la détérioration de la situation sécuritaire du pays et l’entrave à la liberté de mouvement du personnel des Nations Unies".
"Quand des personnes sont victimes d’exécutions extrajudiciaires, il doit y avoir une enquête et des responsables", insiste-t-elle appelant "toutes les parties concernées à respecter les droits de l’homme de tous les Ivoiriens, sans exception".
"Les fonctionnaires des droits de l’homme en Côte d’Ivoire sont sur le qui-vive et continuent de surveiller de près la situation à travers le pays", a-t-elle assuré.
Le duel entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara a déjà débouché jeudi sur des violences ayant fait au moins onze morts et provoqué des scènes de guerre à Abidjan et dans l'intérieur du pays.
Le ton est monté d'un cran dimanche avec l'ONU qui a opposé une fin de non-recevoir à l'exigence de Laurent Gbagbo d'un retrait des Casques bleus de Côte d'Ivoire.
Les Nations unies se sont dites "préparées à tout" dimanche, même si elles souhaitent éviter une confrontation avec les forces armées fidèles au président sortant.
8 Commentaires
Diouf_na
En Décembre, 2010 (19:14 PM)Ardo
En Décembre, 2010 (19:21 PM)Blek
En Décembre, 2010 (19:22 PM)Les assoiffés de pouvoir et de richesses veulent qu'il en soit ainsi!
Lefou
En Décembre, 2010 (19:28 PM)Observateur
En Décembre, 2010 (19:32 PM)Foutatorro
En Décembre, 2010 (20:26 PM)Eu
En Décembre, 2010 (19:30 PM)Amalia
En Janvier, 2011 (15:27 PM)Participer à la Discussion