Il était l’homme fort de Conakry. Son style ostentatoire ne laissait aucun Africain indifférent. Ils se régalaient surtout de ses interventions ultra-médiatisées, appelées « Dadis Show ». Malheureusement pour lui, le show n’a pas duré longtemps.
Blessé à la tête par son aide de camp Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba, il est contraint d’abandonner le pouvoir en janvier 2010. Un pouvoir qu’il a pris par la force fin 2008.
« Pour éliminer le président Dadis, il fallait utiliser le général Sékouba Konaté »
Aujourd’hui, l’ex-homme d’État est jugé pour son rôle présumé dans les massacres du 28 septembre 2009 au stade de Conakry. Il risque la prison à perpétuité.
Hier mardi 18 juin, l’un de ses avocats, Me Jean Baptiste Haba , alias Jocamey, s’en est pris à la France dans sa plaidoirie. Il a accusé l’hexagone d’être derrière la chute de son client.
« Pour éliminer le président Dadis, il fallait utiliser le général Sékouba Konaté (ex-numéro 2 du CNDD) et passer par les hommes de la Guinée. C’est la même politique coloniale que celle utilisée pour imposer le meeting du 28 septembre 2009 par le président Alpha Condé. Malheureusement, elle a réussi en exploitant un des nôtres, comme cela a souvent été le cas dans l’histoire de la politique française en Afrique » a déclaré l’homme de droit.
« Faites une recherche sur Google avec 28 septembre 2009… »
Il est persuadé que le but de Paris était de « salir et de falsifier l’histoire de la Guinée », afin que plus personne ne se souvienne du « référendum du 28 septembre (1958) qui a montré à l’Afrique la voie de la liberté et de la dignité ».
« Faites une recherche sur Google avec '28 septembre 2009', vous verrez « massacre » bien plus souvent que « référendum » , assure-t-il. De toute évidence, l’avocat semble exclure l’hypothèse de la coïncidence.
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