En Côte d'Ivoire, c’est la phase finale du procès de Simone Gbagbo. L'ex-première dame est jugée pour crimes contre l’humanité pour son implication présumée dans des crimes commis pendant la crise postélectorale. L’accusée n'est pas présente à l’audience tout comme ses avocats qui boycottent le procès depuis fin novembre. Ils dénoncent un procès partial alors que sonne l’heure des plaidoiries.
Ils sont huit avocats de la partie civile ou des victimes à attendre leur tour pour dire pourquoi, pour quels motifs, ils souhaitent la condamnation de Simone Gbagbo. L’ex-première dame de Côte d’Ivoire, qui a comparu depuis le mois de mai dernier lors de son procès pour crime contre l’humanité, est aujourd’hui absente du box. Un procès qu’elle et ses avocats boycottent depuis plusieurs semaines, ainsi que les avocats commis d’office qui invoquent, eux, l’absence de pièces au dossier et un vice de procédure concernant l’un des assesseurs du président du tribunal.
Aussi dans une salle à moitié pleine, et face à un box des accusés parfaitement vide, les premiers avocats ont pris la parole. Maître Moïse Diby a surtout rendu hommage au président du tribunal : « Vous n’avez pas cédé face aux avocats de la défense et à leurs arguments, et vous avez eu raison », a-t-il affirmé à l’adresse du président Bouaki Kouadio.
Puis ce fut le tour de maître Alain Bokola, assez grandiloquent et parfaitement inaudible tant sa voix a été saturée dans les enceintes du palais de justice, dont on a cru comprendre que lui aussi condamnait la stratégie de la défense de Simone Gbagbo et de ses avocats, les jugeant « irrespectueux face à la Cour et jouant la fuite en avant ».
Ensuite, plus concret et précis, Maître Diomande Vafoungbe détailla les innombrables entretiens que l’épouse de Laurent Gbagbo eût avec les ministres du gouvernement, à la cellule de crise, et ses rendez-vous avec des vendeurs d’armes israéliens en plein embargo. Il en déduisit que ces rencontres ne pouvaient être que pour préparer des attaques comme celles du marché d’Abobo ou contre les manifestants de la RTI.
Rien de très concret et surtout aucune preuve matérielle produite dans ce procès, mais suffisamment, selon les avocats, pour faire condamner Simone Gabgbo.
Dès demain, mardi 28 mars, le procureur général, Ali Yéo, prononcera son réquisitoire. Simone Gbagbo risque la prison à perpétuité.
2 Commentaires
C Illogique
En Mars, 2017 (23:18 PM)les gbagbo etaient les agressés, et actuellement ce sont les agresseur qui veulent vaille que vaille juger et condamner honteusement les agréssés.
La verité des faits et de l'histoire étant coriace, on ne peut pas les faire porter la criminelle responsabilité des agresseurs (soro-ouattara).
Anonyme
En Mars, 2017 (09:13 AM)Participer à la Discussion