Une information judiciaire a été ouverte après l'attaque armée contre le domicile du président guinéen Alpha Condé à la demande du ministère de la Justice. Les personnes arrêtées jusqu'à présent sont notamment accusées d'association de malfaiteurs, attentat contre la sureté de l’Etat et tentative d'assassinat du chef de l’Etat. Selon nos sources, au moins une quarantaine de personnes ont été arrêtées.
C'est une purge au sein de l'armée à laquelle on assiste en Guinée après l'attentat du 19 juillet. Au moins une quarantaine de militaires auraient été arrêtés mais ce chiffre est difficile à confirmer en l'absence de communication officielle claire.
Le grand ordonnateur de cette purge est le directeur de cabinet de la Défense nationale, le général Aboubacar Sidiki Camara, surnommé Idi Amin par tout Conakry. Idi Amin a procédé à l'arrestation de hauts responsables et de soldats proches de l'ancien président de la transition Sekouba Konaté. C'est le cas de l'ancien chef d'état-major Nouhou Thiam, du général Bachir Diallo, son ancien directeur de cabinet, ou encore du commandant « de Gaulle » et ou du colonel Algassimou Diaby. Est-ce à dire que les soupçons se dirigent vers Sekouba Konaté ? Il est encore trop tôt pour l'affirmer. D'autant que certains jugent qu'Idi Amin règle peut-être des comptes avec l'ancienne équipe.
En effet, sous la junte, Idi Amin s'est à la fois fâché avec le capitaine Dadis Camara, le président autoproclamé, et son successeur le général Sekouba Konaté qui l'a écarté après l'avoir réhabilité. Purge ou règlement de comptes ? Une chose est certaine, l'armée guinéenne est un conglomérat de clans et d'intérêts divergents. Une arène où tous les coups sont permis.
Par ailleurs, il est difficile aux famille d'accéder aux prisonniers. Selon l'épouse de l'un des militaires arretés, il est devenu impossible de livrer de la nourriture aux détenus, des ordres ayant été donnés pour empêcher toute communication. Les militaires arretés sont prisonniers à la gendarmerie de Matam.
Après l'attaque contre le président Condé, une partie de l'opposition guinéenne redoute une chasse aux sorcières. Après le pillage par des soldats du domicile d'un leader de l'UFDG, plusieurs dirigeants politiques redoutent les violences et les actes d'intimidation. Et ce à quelques mois des élections législatives. Mouctar Diallo, le président des Nouvelles forces démocratiques et quatre autres leaders politiques dénoncent les actes d'intimidation et demandent au président de la République de tout mettre en oeuvre pour restaurer l'unité nationale et faire respecter les droits de l'homme.
Hier vendredi, une réunion de concertation sur les droits de l'homme s'est tenue à Conakry à l'initiative du Haut Commissariat aux droits de l'homme des Nations unies. Elle a réuni une dizaine d'ONG. Les activistes des droits de l'homme guinéens ne cachent pas leur inquiétude après l'attaque armée du domicile du chef de l'état comme en témoigne Souleymane Bah, président de l'OGDH (coalition des organisations de défense des droits de l'homme).
14 Commentaires
Laye
En Juillet, 2011 (12:35 PM)Franc-maçon
En Juillet, 2011 (13:13 PM)Diallo Le Patriote
En Juillet, 2011 (13:19 PM)faire revenir le poumon de la democratie le capitaine MOUSSA DADIS CAMARA
c'est lui seule ki peut gerer ce pays
Koumen
En Juillet, 2011 (13:27 PM)Fulani Peulh
En Juillet, 2011 (13:27 PM)Perlina
En Juillet, 2011 (13:28 PM)On a tout à gagner, tout pour réussir mais il faut d'abord passer par une autoévaluation. Ne rien prendre pour acquis est une sorte de motivation pour atteindre un objectif.
Kibarou
En Juillet, 2011 (14:40 PM)Si tu tues ALPHA CONDE dit toi que CELLOU DIALLO MOURRA A SON TOUR
QUE CELA SOIT CLAIR POUR TOI
Boy Pouloh
En Juillet, 2011 (15:41 PM)Adk
En Juillet, 2011 (15:50 PM)Il faut d’ailleurs noter que depuis cette soit disant attaque armée contre Alpha Condé, Bah Oury reste introuvable. Ni l’UFDG, ni sa famille, ni ses amis ne savent où il se trouve.
Nous alertons la communauté internationale et les institutions de République sur les risques que court notre pays en cas de persécution, d’arrestation ou une séquestration de Bah Oury. Le pays risque de s’embraser. La communauté internationale doit immédiatement intervenir afin de protéger les civiles, les responsables politiques et les militaires qui n’ont rien à voir avec cette fameuse attaque armée. Les arrestations arbitraires, les violences gratuites, les viols et les brimades contre les civiles et militaires innocents sont aujourd’hui menés en toute impunité par des hommes en uniforme armée jusqu’aux dents dans les quartiers et garnisons militaires du pays. Cela doit cesser immédiatement.
La justice doit faire son travail en toute indépendance afin d’identifier les éventuels responsables. Mais apparemment Alpha Condé et son régime ont décidé de se servir de ces circonstances pour arrêter toutes les voix discordantes, militaires ou civiles. C’est d’ailleurs l’objectif de ce faux coup d’Etat. Mais cela ne marchera pas car le peuple de Guinée n’est pas dupe.
La tension est vive en Guinée et toute négligence de la part de la communauté internationale, ne peut qu’envenimer la situation qui est déjà très critique.
La chasse contre Bah Oury et tous les autres responsables politiques doit s’arrêter immédiatement, sans quoi la violence risque d’envahir le pays dans les semaines, voir les jours à venir.
Militaires
En Juillet, 2011 (17:49 PM)Bangoura
En Juillet, 2011 (18:13 PM)Walaat
En Juillet, 2011 (19:45 PM)Abbas
En Juillet, 2011 (01:08 AM)Souare
En Juillet, 2011 (17:00 PM)Participer à la Discussion