Évadé de la prison de Makala en mai, le député congolais, introuvable, continue de diriger ses adeptes et de défier le pouvoir.
Où se cache-t?il ? Depuis son incroyable évasion le 17 mai, Ne Muanda Nsemi (« esprit créateur » en kokongo), de son vrai nom Zacharie Badiengila, reste introuvable. Le gourou de la secte politico-mystique Bundu dia Kongo (BDK) continue pourtant à faire parler de lui à Kinshasa.
Le 7 août, comme il l’avait annoncé fin juin dans une vidéo diffusée sur YouTube, ses adeptes sont descendus dans les rues de la capitale et de certaines villes de son Kongo-Central natal pour exiger le départ du président Joseph Kabila, tentant au passage d’attaquer de nouveau la prison de Makala, à Kinshasa, et divers « sites stratégiques », notamment les installations de la Radio-Télévision nationale congolaise (RTNC).
Celui qui se considère comme le « grand maître de la sagesse kongo » prêche le « recours à l’authenticité », avec une forte dose de repli sur soi.
Une « tentative de coup d’État », selon la police, qui a arrêté une dizaine de makesa, les combattants de BDK, gourdins et grigris en main, rubans rouges sur la tête. « Nous avons affaire à des illuminés », commente un proche d’Emmanuel Ramazani Shadary, vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur et de la Sécurité.
Ne Muanda Nsemi, 71 ans, est officiellement à la tête de son mouvement depuis 1986. Celui qui se considère comme le « grand maître de la sagesse kongo » prêche le « recours à l’authenticité », avec une forte dose de repli sur soi. Il promet notamment à ses ouailles la résurrection du royaume Kongo tel qu’il s’étendait au XVe siècle, de la RD Congo au Gabon en passant par l’Angola et le Congo-Brazzaville.
« Il n’est certes pas l’ennemi public numéro un, mais son degré de nocivité est pris très au sérieux dans la région »
Le député de la Funa (district de Kinshasa) s’est-il retranché dans l’un de ces pays, où il revendique des adeptes ? « Si Ne Muanda Nsemi est aperçu chez nos voisins, il sera immédiatement arrêté », croit savoir une source gouvernementale congolaise.
« Il n’est certes pas l’ennemi public numéro un, mais son degré de nocivité est pris très au sérieux dans la région », ajoute-t?elle. Sur ce point, le Rassemblement de l’opposition émet un doute car il soupçonne une instrumentalisation de BDK par le pouvoir.
4 Commentaires
Anonyme
En Août, 2017 (12:08 PM)Anonyme
En Août, 2017 (12:08 PM)Anonyme
En Août, 2017 (12:08 PM)Anonyme
En Août, 2017 (14:47 PM)Je suis désolé.
L'Afrique est désolante
Dès fois, je n'ai peut-être pas tort d'être très pessimiste
bon, bon, bon, bon!
oublions,
çà va gâcher la journée
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