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Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé jeudi à un cessez-le-feu et à l'arrêt de l'escalade des violences dans l'est de la RD Congo, avertissant du risque de propagation du conflit. Les combats à Goma ont fait au moins 2 900 morts, selon un dernier bilan de l'ONU.
"Faites taire les armes" dans l'est de la République démocratique du Congo (RD Congo), a lancé, jeudi 6 février, le secrétaire général de l'ONU en s'inquiétant une nouvelle fois du risque que le conflit se propage à la région entière.
"Nous sommes à un moment critique et il est temps de s'unir pour la paix", a déclaré Antonio Guterres à la presse.
Avant de se rendre la semaine prochaine à une réunion de l'Union africaine à Addis Abeba sur cette question, "mon message est clair : faites taire les armes, arrêtez l'escalade. Respectez la souveraineté et l'intégrité territoriale" de la RD Congo, a-t-il ajouté. "Il n'y a pas de solution militaire."
Après avoir pris le contrôle de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, dans l'est du pays, le groupe rebelle M23 et les troupes rwandaises ont lancé, mercredi, une nouvelle offensive dans la province voisine du Sud-Kivu, malgré un cessez-le-feu que le M23 avait lui-même décrété.
Les combats à Goma ont fait au moins 2 900 morts, selon un dernier bilan de l'ONU risquant encore de s'alourdir.
De son côté, le gouvernement congolais a exhorté la communauté internationale à sanctionner Kigali, sans effet à ce stade, alors que le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU doit se réunir en urgence vendredi, à la demande de Kinshasa, pour évoquer la crise.
"Le conflit continue de faire rage au Sud-Kivu et risque de se propager à toute la région", a insisté Antonio Guterres qui s’est dit inquiet de la situation humanitaire "dangereuse à Goma et autour".
"Des centaines de milliers de personnes sont en train de se déplacer, alors que des sites accueillant des déplacés au nord de la ville ont été pillés, détruits ou abandonnés", a-t-il noté, décrivant également un système de santé "submergé" et d'autres services "très limités" notamment l'eau, l'électricité, ou Internet.
"Nous avons d'innombrables informations faisant état de violations des droits humains, notamment des violences sexuelles et basées sur le genre, des recrutements forcés, des perturbations de l'aide vitale", a-t-il ajouté.
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