L'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) avait appelé à manifester lundi dans tout le pays contre le président Kabila, accusé de ne pas appliquer l'accord de cogestion du pays par le pouvoir et l'opposition, signé le 31 décembre 2016.
Les Nations unies en République démocratique du Congo ont déclaré mercredi avoir recensé 132 arrestations à travers le pays lundi, journée de manifestations interdites contre le président Joseph Kabila.
« Nous avions pu documenter au total 132 personnes arrêtées et jusqu’à ce jour environ 51 personnes sont déjà relâchées », a déclaré à la presse Koffi Edem Wogomebou, du Bureau conjoint de l’ONU aux droits de l’homme en RDC (BCNUDH), précisant que l’essentiel des arrestations avaient eu lieu dans des grandes villes.
Dans la capitale Kinshasa, « nous avons pu documenter 44 personnes arrêtées par la PNC (police nationale congolaise, ndlr) dont 4 femmes et 11 mineurs », a indiqué Koffi Edem Wogomebou, sans détailler les localités où le reste des arrestations avaient été effectuées ni par quels services de sécurité.
Guerre des chiffres
La PNC avait de son côté indiqué avoir placé lundi 34 personnes en garde à vue à Kinshasa pour avoir tenté de braver l’interdiction de manifester ou pour des « actes de vandalisme », assurant les avoir toutes relâchées mardi. Aucun chiffre n’avait été communiqué pour le reste du pays. Quant à l’ONG Human Right Watch, elle évoque 80 arrestations.
Le BCNUDH a entrepris des « plaidoyers » en faveur des personnes « arbitrairement arrêtées » par les services de sécurité, afin d’obtenir leur libération, a ajouté Koffi Edem Wogomebou.
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