C'est une nouvelle découverte macabre en RDC, 38 nouvelles fosses communes ont été identifiées au Kasaï, au centre du pays par les Nations unies. Des nouveaux sites qui portent à au moins 80 le nombre de charniers découverts depuis le début de l'insurrection des miliciens Kamuina Nsapu en août 2016.
Ces nouvelles tombes ont été découvertes la semaine dernière au cours d'une mission de reconnaissance conjointe entre l'ONU et les enquêteurs militaires congolais dans la province du Kasaï. 31 fosses communes sur quatre sites différents autour de la localité de Diboko, sur le territoire de Kamonia, ont été retrouvées.Sept autres charniers ont été localisés sur deux sites près de Sumbila.
Une découverte qui porte à plus de 80 le nombre de charniers dans le centre de la RDC. Le défi maintenant va être d'identifier les victimes et surtout les responsables de ces fosses communes. Une tâche qui s’annonce compliquée car depuis près d'un an, les violences sont incessantes dans tout le Kasaï. Depuis que les adeptes du chef traditionnel Kamuina Nsapu ont commencé à se soulever contre les autorités congolaises, 3 300 personnes au moins ont déjà été tuées et près d'un million et demi de personnes déplacées.
L’armée congolaise pointée du doigt
En mars dernier, des témoins interrogés par RFI au Kasaï-Central disaient avoir vu des camions de l'armée jeter des corps morts. Les Nations unies ont elles aussi accusé à plusieurs reprises les soldats congolais d'usage excessif de la force dans la répression de cette rébellion.
Mais les autorités congolaises, elles, démentent une campagne de violations des droits de l'homme systématique dans cette région et parlent d'incidents isolés. Selon elles les Kamuina Nsapu sont eux aussi responsables d'un certain nombre de charniers.
3 Commentaires
Anonyme
En Juillet, 2017 (07:07 AM)Anonyme
En Juillet, 2017 (12:22 PM)Molenbeeck Sur Seine
En Juillet, 2017 (14:37 PM)Participer à la Discussion