En République démocratique du Congo, plusieurs dizaines de militants du mouvement de la société civile Lutte pour le changement (Lucha) ont été arrêtés samedi 30 septembre dans plusieurs villes du pays, dont Goma, Bukavu et Kinsangani. Trente-trois militants de la société civile congolaise sont toujours aux arrêts, à Goma. A Kisangani, les seize membres de la Lucha ont finalement été relâchés dans la soirée de samedi.
Ces militants avaient participé à une manifestation destinée à remettre à la Commission électorale nationale indépendante, la Céni, un texte réclamant la convocation du corps électoral en vue de l'élection présidentielle, dont la date n'est pas encore fixée.
Mais la police a procédé à l'arrestation d'au moins 43 manifestants pour qui ce samedi marquait le dernier jour pour le faire afin que le scrutin ait lieu avant la fin de l'année, comme l'explique un membre de la Lucha, Ghislain Muhiwa : « Nous avons choisi le 30 septembre parce que, entre le 30 septembre et le 31 décembre, il y a trois mois. Et la Constitution de la RDC, édicte à la Céni de convoquer l’électorat pour les élections présidentielles 90 jours avant la fin du délai. »
Demande de libération
Pour ce qui est des arrestations, « l’ensemble de tous ces détenus sont dans des cachots », affirme Ghislain Muhiwa. « Et à Goma par exemple, [ils sont dans] un cachot qui est destiné aux criminels, un cachot souterrain. A Kisangani, c’est aussi presque la même chose. »
Joint par RFI, Juvin Kombi, porte-parole de la Lucha, à Goma, s'insurge que l'on arrête des participants à des manifstation parcifiques et rappelle l'importance de réclamer des élections.
« On voulait leur rappeler qu’ils doivent nous organiser des élections au mois de décembre. Si cela n’est pas fait, ils doivent carrément partir. La mobilisation continue et nous sommes en train d’en appeler à d’autres citoyens pour que nous puissions, ensemble, nous unir comme une seule personne et mettre fin cette barbarie des autorités parce que ce n’est pas normal de réprimer des manifestants pacifiques alors qu’il s’agit là, de droits qui nous sont reconnus constitutionnellement », a-t-il déclaré.
La Lucha demande la libération de toutes les personnes arrêtées pendant les manifestations.
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