L'arrivée d'armement lourd à Lubumbashi (ici le centre de la ville) a suscité l'inquiétude de la population.
En RDC, à quelques mois de la date prévue pour la présidentielle, la population de Lubumbashi s'inquiète de l'arrivée dans la ville de plusieurs hommes de troupe accompagnés d'un armement lourd dont des chars d'assaut. L'affaire est relayée sur les réseaux sociaux d'autant que, selon l'opinion publique, la forte militarisation de l'ex-province du Katanga a commencé depuis mi-septembre 2015, au lendemain de l'exclusion des partis du G7 de la majorité présidentielle.
Pour Lambert Mende Omalanga, c'est normal qu'un gouvernement équipe son armée et qu'il envoie des militaires se familiariser avec le nouvel armement. Il n'y a donc pas lieu de s'alarmer, estime le porte-parole du gouvernement qui dit ne pas comprendre pourquoi et comment du matériel de combat destiné à la défense du pays devrait susciter l'émoi au sein de la population.
Car l'arrivée de plusieurs chars d'assaut à Lubumbashi - dix-huit de ces engins ont été aperçus à la gare ferroviaire de la ville- est diversement interprétée. Sur les réseaux sociaux, on parle d'une forte militarisation de l'ex-province du Katanga, particulièrement la nouvelle province du Haut-Katanga qui, peut-on lire sur Twitter, aurait reçu également près de 2000 militaires venus renforcer les effectifs déjà sur place.
Il n'y a pas de conflit armé dans cette partie de la République, explique, pour sa part, le désormais opposant Moïse Katumbi Chapwe, plébiscité par le G7 comme son candidat à la prochaine présidentielle. Pour l'ancien gouverneur du Katanga, joint au téléphone depuis Bruxelles, l'ex-Katanga dans son ensemble est en paix. C'est plutôt vers l'est du pays que le matériel de guerre devrait être dirigé pour faire face à l'insécurité qui y règne.
1 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2016 (15:47 PM)Participer à la Discussion