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Les Casques bleus ont repoussé une tentative d’incursion menée par cinq ou six hommes contre l’une de leurs installations à Biakato, en Ituri, dans la nuit de samedi à dimanche, a indiqué la Mission des Nations unies au Congo (Monusco), précisant qu’il n’y avait pas eu de blessé.
À Biakato, trois agents anti-Ebola avaient été tués le 28 novembre dans une attaque armée qui n’a pas été revendiquée. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a retiré ses agents non-congolais de la zone, de même que l’ONG Médecins sans frontières (MSF) après une nouvelle attaque cette semaine.
L’armée congolaise a par ailleurs fait état dimanche de la reddition de « 1 200 » rebelles hutus rwandais dans la province du Sud-Kivu. Il s’agit « d’éléments dépendants » du CNRD, une branche des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
« Un grand pas » vers la sécurisation frontalière
« C’est un grand pas vers la neutralisation totale de l’insécurité (…) à la frontière entre nous et le pays voisin, le Rwanda », a déclaré le porte-parole de l’armée, le général Richard Kasonga.
Vendredi en conseil des ministres, le gouvernement avait aussi fait état de l’ « interpellation d’un grand commandant de l’unité d’élite des FDLR » dans la semaine, à Goma. L’armée congolaise a annoncé en septembre avoir tué le chef du groupe, Sylvestre Mudacumura, une action saluée par Kigali.
Nous assistons depuis un certain temps à un festival de redditions
Deux groupes rebelles congolais (Maï Maï), avec respectivement 861 et 700 hommes, se sont également rendus ces deux derniers jours aux forces armées de la RDC, a ajouté le porte-parole de l’armée congolaise.
« Nous assistons depuis un certain temps à un festival de redditions », a-t-il résumé. Il s’exprimait devant la presse à Beni (Nord-Kivu), d’où l’armée affirme mener des offensives contre le groupe armé d’origine ougandaise des Forces démocratiques alliées (ADF). « Quatre grands commandants ADF sur dix ont été neutralisés, de même que cinquante-cinq combattants et quatre-vingt treize collaborateurs capturés », indique le compte-rendu du conseil des ministres.
Les ADF sont accusés d’avoir massacré entre 120 et 150 civils en un mois dans la région de Beni, en représailles aux opérations militaires.
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