En République démocratique du Congo (RDC), la Commission électorale nationale indépendante (Céni) envisage de reporter les élections législatives et présidentielles prévues en novembre par la Constitution. C'est un débat dans l'opinion à Kinshasa et RFI a promené son micro dans la capitale.
Certains habitants de Kinshasa constatent tout simplement que le report des élections s’impose.
« Le report des élections nous paraît évident dans la mesure où nous sommes au mois de mars, fin mars. Aucun dispositif clair pour la préparation de ces mêmes élections n’a été mis en place. Par conséquent, voir la Céni organiser les élections au mois de décembre nous paraît complétement exclu », estime cet habitant de Kinshasa
Cet autre Kinois parle d’un aveu d’échec de la part de la Céni.
« C’est une échéance qui était connue il y a cinq ans. On devait prendre les dispositifs nécessaires sous une base juridique, financière et technique pour qu’à la date dite, c’est-à-dire le mois de novembre 2016, les élections aient lieu », constate-t-il.
Une fuite en avant, pense encore un autre Kinois.
« Nous gérons une société. Nous avons établi les règles. On ne respecte pas les règles. L’autorité de la Céni, c’est l’Assemblée nationale. A l’Assemblée nationale, on a validé un budget pour cette année, on a dégagé un montant et, si on remonte depuis 2011, il y a des montants qui ont été votés au Parlement pour les élections et donc en prévision des élections. Ce n’est pas normal », s’insurge-t-il.
En tout cas, le sujet est au centre des débats dans tous les milieux de la société congolaise.
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