Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable a récemment présenté au Conseil des Ministres les résultats de la phase de démonstration du Projet de Réhabilitation économique et environnementale du Fleuve Niger, ainsi que les dispositions prises pour consolider et mettre à l’échelle ces résultats. Le projet, soutenu par la Banque mondiale, vise à répondre aux défis environnementaux et socio-économiques majeurs auxquels est confronté le Fleuve Niger, en raison des impacts négatifs des changements climatiques et des activités humaines.
Le Fleuve Niger, qui est un élément vital pour de nombreuses communautés dans la région, subit des pressions considérables dues à des phénomènes tels que l’accélération de l’érosion, la dégradation des berges, l’ensablement, la baisse de l’hydraulicité et la destruction des écosystèmes aquatiques. Des problèmes qui ont des répercussions directes sur la vie des populations riveraines, aggravant les conflits liés à l’exploitation des ressources du fleuve et de son bassin versant. Face à aux enjeux, le gouvernement a lancé le projet de réhabilitation pour restaurer l’environnement et les conditions de vie des habitants, tout en améliorant la gestion des ressources naturelles.
Le Projet de Réhabilitation économique et environnementale du Fleuve Niger, initié en septembre 2018, a été conçu pour répondre spécifiquement aux défis du Delta intérieur du Fleuve Niger. La première phase, qui s’est achevée officiellement en juin 2024, a permis de démontrer l'efficacité de plusieurs approches visant à améliorer la navigation et la gestion durable des ressources du fleuve. Un des résultats marquants de la phase a été l'amélioration de la navigation sur une section de 50 km du Fleuve Niger, entre Ké-Macina et Diafarabé, grâce à la pose de 27 balises sur le chenal navigable Ké-Macina/Akka. L’initiative a permis de réduire de deux heures le temps de trajet des bateaux, facilitant ainsi les échanges commerciaux et le transport de marchandises, essentiel pour les communautés riveraines.
Parallèlement, le projet a mis en place plusieurs micro-projets dans la région, permettant de restaurer 112 hectares de terres et d'améliorer les moyens de subsistance de 2 161 personnes. Les initiatives, qui incluent des activités agricoles, piscicoles et de développement communautaire, ont eu un impact direct sur les conditions de vie des populations locales, tout en contribuant à la protection des écosystèmes du fleuve. La restauration des terres et des écosystèmes a non seulement permis de préserver la biodiversité mais aussi de renforcer la résilience des communautés face aux changements climatiques.
Fort des résultats positifs obtenus lors de la phase de démonstration, le gouvernement envisage désormais d'élargir le projet avec une deuxième phase qui sera étendue au Haut Niger et à la Boucle du Niger, deux zones également confrontées à des défis environnementaux majeurs. L’objectif sera de consolider les acquis de la phase précédente et d'étendre les actions de réhabilitation et de gestion durable des ressources à d’autres sections du fleuve, afin de maximiser les bénéfices pour un plus grand nombre de personnes.
Les perspectives de cette deuxième phase sont prometteuses, notamment en ce qui concerne l'amélioration de la gestion de l'eau, la réhabilitation des terres et la réduction des conflits communautaires liés à l’exploitation des ressources naturelles. Le projet prévoit également d'intégrer davantage de solutions basées sur la nature pour restaurer les écosystèmes aquatiques et terrestres tout en développant des activités économiques durables pour les populations locales.
En somme, la réhabilitation du Fleuve Niger, à travers ce projet ambitieux, représente une initiative essentielle pour le développement économique et environnemental de la région. Si les résultats obtenus lors de la phase de démonstration sont un indicateur de succès, la mise à l’échelle du projet pourrait jouer un rôle clé dans la préservation du fleuve et dans l’amélioration des conditions de vie des millions de personnes qui dépendent de ses ressources. Avec l’appui de la Banque mondiale et la volonté des gouvernements impliqués, le projet continue d’évoluer et de se structurer pour faire face aux enjeux environnementaux du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest.
2 Commentaires
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C'est tellement hypocrite et mensonger cette façon de décrire les choses. Les pays de l'AES n'ont jamais dit non à la coopération, mais refusent l'exploitation à sens unique. Et c'est cet esprit d'esclave mentale qui vous anime et vous empêche de voir la réalité des choses. Des africains comme vous ( si vous l'êtes) même dans l'au-delà seront esclave et voudront échanger leur paradis contre l'enfer de leur maître.
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{comment_ads}Visus_mali
il y a 1 jour (13:30 PM)Participer à la Discussion