Antoine Viallet nous livre ici le carnet de route de son voyage qui s’est déroulé du 21 décembre au 3 janvier au Bénin, pays francophone d’Afrique de l’Ouest Le Bénin est le berceau de la religion vaudou, mais aussi le territoire de l’ancien Royaume de Dahomey. Antoine Viallet nous emmène à la découverte d’un pays en plein développement, d’une population qui se nourrit de sa culture, et de toutes les facettes de son histoire dont les pages tragiques de l’esclavage afin de construire son présent, son futur.
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Voilà une trentaine d’années Antoine Viallet est arrivé dans le Sud de la France où il a exercé différents métiers : directeur d’un centre commercial, gestionnaire de grands ensembles tertiaires, commercialisateur, asset manager. Chacun d’entre eux a été une source d’enrichissement et a fait de lui un acteur exigeant de l’immobilier d’entreprise. Il est aujourd’hui vice-président des Marseillais de l’Immobilier en Afrique « MIA’s », un groupement de professionnels de l’immobilier. Et, tous les hivers, à la période de Noël, il part pour emprunter les chemins de traverse à la découverte de l’Afrique. Cette année il était au Bénin pour un voyage tout à la fois professionnel, amical, touristique, artistique et gastronomique avec la surprenante spécialité béninoise du Nouvel An.
Voilà une trentaine d’années Antoine Viallet est arrivé dans le Sud de la France où il a exercé différents métiers : directeur d’un centre commercial, gestionnaire de grands ensembles tertiaires, commercialisateur, asset manager. Chacun d’entre eux a été une source d’enrichissement et a fait de lui un acteur exigeant de l’immobilier d’entreprise. Il est aujourd’hui vice-président des Marseillais de l’Immobilier en Afrique « MIA’s », un groupement de professionnels de l’immobilier. Et, tous les hivers, à la période de Noël, il part pour emprunter les chemins de traverse à la découverte de l’Afrique. Cette année il était au Bénin pour un voyage tout à la fois professionnel, amical, touristique, artistique et gastronomique avec la surprenante spécialité béninoise du Nouvel An.
Carnet de voyage
« Raymond emmène-moi au village »
Depuis plusieurs années, je relance mon ami Raymond Aboki -que j’ai connu à Marseille et qui,-aujourd’hui vit et travaille à Dakar avec sa famille- en lui disant : « Raymond emmène-moi au village ». Le rendez-vous est arrêté pour les fêtes de fin d’année. Je m’organise avec la prise de 6 rendez-vous professionnels, la location d’une moto et c’est parti pour un Road trip de 780 kilomètres en 15 jours.
Découverte de Cotonou
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Quelle belle surprise… une ville à dimension humaine où la circulation est fluide, avec peu de pollution, des espaces verts et, une population bienveillante. Immédiatement je me suis senti à l’aise dans cette métropole en pleine mutation. Dans le quartier de Cadjehoun-Marina, la cité ministérielle sera construite sur un domaine de 5 hectares et logera 20 ministères et elle développera plus de 70 000 m². Ce programme est signé par Koffi et Diabaté, les archi-stars de Côte d’Ivoire. J’ai remarqué aussi l’incubateur Sèmè City de 4 500 m² construit en matériaux écologiques locaux. Le CHU d’ Abomey Calavi de plus de 40 000 m m², ville universitaire situé dans la périphérie nord-ouest de Cotonou est construit par Bouygues.
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Quelle belle surprise… une ville à dimension humaine où la circulation est fluide, avec peu de pollution, des espaces verts et, une population bienveillante. Immédiatement je me suis senti à l’aise dans cette métropole en pleine mutation. Dans le quartier de Cadjehoun-Marina, la cité ministérielle sera construite sur un domaine de 5 hectares et logera 20 ministères et elle développera plus de 70 000 m². Ce programme est signé par Koffi et Diabaté, les archi-stars de Côte d’Ivoire. J’ai remarqué aussi l’incubateur Sèmè City de 4 500 m² construit en matériaux écologiques locaux. Le CHU d’ Abomey Calavi de plus de 40 000 m m², ville universitaire situé dans la périphérie nord-ouest de Cotonou est construit par Bouygues.
La nature est présente au sud de la ville avec ses 40 kilomètres de bord de mer et des plages sauvages ou aménagées. Prendre la route des Pêches c’est découvrir un panorama d’une plage sans fin et propre et le quartier de Fidjrossè … et c’est aussi découvrir la lagune et le spot Bab’s dock et au Nord le lac Nokoué.
Tourisme au Bénin
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Les 337 000 touristes avant la pandémie venaient principalement de la sous-région. Le Bénin a de grandes ambitions dans ce secteur économique et il se donne les moyens en réalisant des travaux d’aménagement et de bitumage du 2e tronçon dans la localité d’Adounko jusqu’à la Bouche du Roy dans la commune de Grand-Popo en passant par la Porte du non-retour à Ouidah en vue de renforcer l’offre touristique des localités traversées. C’est la société Sogea Satom filiale de Vinci qui a remporté le marché
J’ai découvert un pays qui propose une palette d’offres touristiques très large :
Balnéaire
Balnéaire
En bordure de l’océan Atlantique on découvre des dizaines de kilomètres de plages sauvages. Le Club Med ne s’y est pas trompé en implantant à Avlékété un futur éco-resort de 330 chambres dont 30 suites sur un site de 25 hectares situé entre la mer, la lagune et un futur golf. Sa construction devrait démarrer à la fin de l’année 2022 pour une ouverture fin 2024 /début 2025.
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La station balnéaire de Grand Popo dispose de plages magnifiques mais son offre hôtelière est vieillissante. J’étais surpris d’y voir très peu de touristes régionaux. En revanche je n’ai pas pu trouver une chambre disponible à la « resort Casa Del Pape » de Ouidah qui était surbookée par les vacanciers venant du Nigéria. Cela souligne le décalage qui existe entre la demande et l’offre.
Eco-tourisme
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Entre le Parc national de Penjari, les mangroves, les lacs, ce pays regorge de lieux où la nature est bluffante. Découvrir la cité lacustre de Ganvié, connue sous le nom de la Venise de l’Afrique de l’Ouest ou remonter l’embouchure du Mono restent des moments uniques.
Tourisme mémoriel
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A l’instar de l’Île de Gorée à Dakar qui est devenue une vraie destination touristique avec plus de 1 million de visiteurs par an, Ouidah ambitionne de suivre cet exemple de tourisme liée à la mémoire de l’esclavage en mettant en valeur la ville grâce à divers projets infrastructurels, dont la réhabilitation de l’ancien parcours des esclaves déportés à la Porte du non-retour. Il importe de savoir que, sur les onze millions d’Africains exilés par la traite occidentale, près de deux millions sont partis de la baie du Bénin, dont 60 % à partir des deux principaux ports à centraliser le trafic, Ouidah et Lagos. Les esclaves étaient rassemblés sur une place pour y être vendus.
Tourisme culturel
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Le Bénin détient un important patrimoine architectural précolonial, qui s’inscrit pour l’essentiel dans le triangle Abomey-Ouidah-Porto-Novo, le musée historique d’Abomey est un ensemble de palais royaux dont une partie contient l’un des plus prestigieux musées du Bénin. Le site de 47 hectares dont il fait partie est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Et plus récemment la Fondation d’art contemporain Zinzou met à l’honneur les artistes africains
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Très présent dans la vie quotidienne de nombreux Béninois, particulièrement dans le sud du pays, le culte vaudou intrigue et fascine le touriste occidental. J’ai raté de quelques jours le pèlerinage annuel à Ouidah le 10 janvier, durant lequel des adeptes et curieux se mêlent aux descendants d’esclaves, spécialement venus des États- des États-Unis, du Brésil et des Antilles. Face à la Basilique de l’Immaculée Conception de Ouidah se trouve le temple des Pythons, construit en 1863, un des hauts lieux du culte vaudou… dans un petit périmètre est résumé la richesse religieuse de ce pays.
La jeune scène artistique
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J’ai pris l’habitude de découvrir les artistes locaux lors de mes voyages en Afrique. Je visite des ateliers et des galeries. J’ai revu Dominique Zinkpée que j’avais découvert à Marseille en juillet 2018 et Kifouli Dossou à la Maison Rouge. Je suis allé à la rencontre de 5 jeunes plasticiens, l’artiste Mazoclef Diff a été mon guide. L’idée de créer une passerelle entre Marseille et Cotonou fait son chemin… nous en reparlerons.
Mes conclusions sur le Benin
Le retard qu’avait pu prendre ce pays est devenu sa chance car en moins de 10 ans, il l’a en partie comblé. Le Benin est l’illustration du fameux "Leapfrog" ou comment un retard économique peut se transformer en avantage grâce, entre autres, au digital. Demain nul doute que le Bénin se positionnera comme une vraie alternative à Abidjan ou à Dakar. Il pourrait dans les prochaines années devenir le hub international pour approcher le Nigéria la 1ère économie africaine. Une solution régionale devra aussi être trouvée pour une monnaie unique qui remplacerait le Franc CFA qui pénalise les entreprises de l’Afrique de l’Ouest.
La station balnéaire de Grand Popo dispose de plages magnifiques mais son offre hôtelière est vieillissante. J’étais surpris d’y voir très peu de touristes régionaux. En revanche je n’ai pas pu trouver une chambre disponible à la « resort Casa Del Pape » de Ouidah qui était surbookée par les vacanciers venant du Nigéria. Cela souligne le décalage qui existe entre la demande et l’offre.
Eco-tourisme
Entre le Parc national de Penjari, les mangroves, les lacs, ce pays regorge de lieux où la nature est bluffante. Découvrir la cité lacustre de Ganvié, connue sous le nom de la Venise de l’Afrique de l’Ouest ou remonter l’embouchure du Mono restent des moments uniques.
Tourisme mémoriel
A l’instar de l’Île de Gorée à Dakar qui est devenue une vraie destination touristique avec plus de 1 million de visiteurs par an, Ouidah ambitionne de suivre cet exemple de tourisme liée à la mémoire de l’esclavage en mettant en valeur la ville grâce à divers projets infrastructurels, dont la réhabilitation de l’ancien parcours des esclaves déportés à la Porte du non-retour. Il importe de savoir que, sur les onze millions d’Africains exilés par la traite occidentale, près de deux millions sont partis de la baie du Bénin, dont 60 % à partir des deux principaux ports à centraliser le trafic, Ouidah et Lagos. Les esclaves étaient rassemblés sur une place pour y être vendus.
Tourisme culturel
Le Bénin détient un important patrimoine architectural précolonial, qui s’inscrit pour l’essentiel dans le triangle Abomey-Ouidah-Porto-Novo, le musée historique d’Abomey est un ensemble de palais royaux dont une partie contient l’un des plus prestigieux musées du Bénin. Le site de 47 hectares dont il fait partie est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Et plus récemment la Fondation d’art contemporain Zinzou met à l’honneur les artistes africains
Tourisme religieux
Très présent dans la vie quotidienne de nombreux Béninois, particulièrement dans le sud du pays, le culte vaudou intrigue et fascine le touriste occidental. J’ai raté de quelques jours le pèlerinage annuel à Ouidah le 10 janvier, durant lequel des adeptes et curieux se mêlent aux descendants d’esclaves, spécialement venus des États- des États-Unis, du Brésil et des Antilles. Face à la Basilique de l’Immaculée Conception de Ouidah se trouve le temple des Pythons, construit en 1863, un des hauts lieux du culte vaudou… dans un petit périmètre est résumé la richesse religieuse de ce pays.
La jeune scène artistique
J’ai pris l’habitude de découvrir les artistes locaux lors de mes voyages en Afrique. Je visite des ateliers et des galeries. J’ai revu Dominique Zinkpée que j’avais découvert à Marseille en juillet 2018 et Kifouli Dossou à la Maison Rouge. Je suis allé à la rencontre de 5 jeunes plasticiens, l’artiste Mazoclef Diff a été mon guide. L’idée de créer une passerelle entre Marseille et Cotonou fait son chemin… nous en reparlerons.
Mes conclusions sur le Benin
Le retard qu’avait pu prendre ce pays est devenu sa chance car en moins de 10 ans, il l’a en partie comblé. Le Benin est l’illustration du fameux "Leapfrog" ou comment un retard économique peut se transformer en avantage grâce, entre autres, au digital. Demain nul doute que le Bénin se positionnera comme une vraie alternative à Abidjan ou à Dakar. Il pourrait dans les prochaines années devenir le hub international pour approcher le Nigéria la 1ère économie africaine. Une solution régionale devra aussi être trouvée pour une monnaie unique qui remplacerait le Franc CFA qui pénalise les entreprises de l’Afrique de l’Ouest.
Dans un marché du tourisme mondialisé, le Benin a de multiples atouts pour se démarquer et il peut répondre à la demande croissante des consommateurs qui recherchent la nature et l’authenticité. Il lui faudra aussi choisir un positionnement marketing pour se différencier.
Retour au village
Emmène-moi au village de Tchaada
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Raymond est originaire de Tchaada, une petite contrée de quelque 10 000 habitants située à l’extrême sud-est du Bénin, dans la commune frontalière (avec le Nigéria) d’Ifangni. Quelle émotion de voir de visu le chemin parcouru par mon ami Raymond depuis son école maternelle de Tchaada, l’écouter parler de Suzanne son institutrice , la rencontre improvisée avec les élèves dans une salle de classe de son collège d’Enseignement Général de Davié ou le Centre Universitaire de Porto Novo où il étudia la Géographie avant son départ pour… Marseille.
Noël à Cotonou
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Depuis plusieurs années, je passe la veillée de Noël dans une église en Afrique, après Saint-Louis ou Ziguinchor, et Dakar, cette année je me suis retrouvé à l’église du Bon Pasteur dans une ambiance africaine avec un orchestre, des percussions, des chœurs et surtout un vrai moment de partage et de communion.
Déjeuner du Nouvel An
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Connaissez-vous le plat que les familles béninoises mangent au déjeuner du 1er janvier... Le « Doyiwé », regardez bien… c’est le cousin du cassoulet ! durant un instant je me croyais à Castelnaudary.
Raymond est originaire de Tchaada, une petite contrée de quelque 10 000 habitants située à l’extrême sud-est du Bénin, dans la commune frontalière (avec le Nigéria) d’Ifangni. Quelle émotion de voir de visu le chemin parcouru par mon ami Raymond depuis son école maternelle de Tchaada, l’écouter parler de Suzanne son institutrice , la rencontre improvisée avec les élèves dans une salle de classe de son collège d’Enseignement Général de Davié ou le Centre Universitaire de Porto Novo où il étudia la Géographie avant son départ pour… Marseille.Noël à Cotonou
Depuis plusieurs années, je passe la veillée de Noël dans une église en Afrique, après Saint-Louis ou Ziguinchor, et Dakar, cette année je me suis retrouvé à l’église du Bon Pasteur dans une ambiance africaine avec un orchestre, des percussions, des chœurs et surtout un vrai moment de partage et de communion.Déjeuner du Nouvel An
Connaissez-vous le plat que les familles béninoises mangent au déjeuner du 1er janvier... Le « Doyiwé », regardez bien… c’est le cousin du cassoulet ! durant un instant je me croyais à Castelnaudary.
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