
Historiquement pro-Polisario, le pays de Joseph Magufuli a accueilli favorablement les efforts du Maroc en vue de parvenir à une solution durable. Une petite victoire pour Mohammed VI, qui a pu l'amener à une forme de neutralité sur la question.
Changement perceptible dans la position de la Tanzanie sur le Sahara occidental. Au terme de la visite de Mohammed VI à Dar Es-Salam et ensuite à Zanzibar, le président tanzanien, John Pombe Joseph Magufuli, a exprimé « le soutien de son pays aux efforts déployés par les Nations Unies pour parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable sur la question du Sahara », selon un communiqué conjoint rendu public mardi 1er novembre.
La Tanzanie, qui reconnaît le Polisario depuis 1978, a accueilli favorablement « les efforts sérieux et crédibles » du Maroc en vue de parvenir à une solution durable, exprimant sa disposition à « contribuer à la mise en œuvre des résolutions pertinentes de l’ONU sur cette question ». Autrement dit, elle n’a pas abandonné son soutien au Polisario mais elle adopte désormais une neutralité positive sur ce dossier.
Larges soutiens
Au terme de sa visite est-africaine qui l’a conduit au Rwanda et en Tanzanie – l’étape éthiopienne a été reportée -, le roi du Maroc a pu élargir ses alliances dans ces pays historiquement acquis à la thèse du Polisario et les amener à assouplir leurs positions vis-à-vis de de la question de son intégrité territoriale.
Ce rapprochement l’aidera à renforcer sa demande de réintégration de l’Union africaine (UA) et à avancer ses pions, une fois à l’intérieur, afin d’obtenir l’expulsion de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd). Mais il doit d’abord faire face à la résistance de la présidente de la commission africaine, Nkosazana Dlamini Zuma, qui n’a pas transmis la demande officielle du Maroc aux pays membres comme le veut la procédure alors qu’elle est en sa possession depuis le 22 septembre.
Pour lui faire entendre raison, Mohammed VI a fini par solliciter l’intervention du président tchadien, Idriss Déby Itno, en sa qualité de chef du précédent sommet de l’UA à Kigali.
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