En Guinée-Bissau, le président Umaro Sissoco Embalo s’est entretenu avec la presse, au sortir de la réunion extraordinaire du Conseil des ministres qui s’est tenue hier mercredi 11 septembre à Bissau. Le dirigeant n’a pas échappé aux questions des journalistes sur la saisie d’un avion transportant plus de 2,6 t de drogue à l’aéroport de Bissau, samedi dernier.
Ils font « du théâtre »
Il a laissé entendre que le gouvernement n’avait rien à voir dans cette affaire, n'en déplaisent aux opposants qui restent persuadés que le pouvoir est impliqué.
En effet, plusieurs leaders de l’opposition, à l’instar de l’ex-Premier ministre Nuno Nabiam, Braima Camara et Domingo Simoes Pereira, ont estimé que la saisie de la cocaïne est la preuve que le pouvoir tentait de dissimuler le trafic de drogue dans le pays.
Embalo a accusé ces hommes politiques de faire « du théâtre », avant de les mettre au défi de prouver qu’il est un trafiquant de drogue.
Les « saisies de drogue se « produisent tous les jours », dans des pays…
« Personne ne m’a jamais vu fréquenter des trafiquants de drogue. Je n’ai jamais été arrêté, sauf quand j’étais militaire, pour non-respect des règles militaires », a déclaré le dirigeant qui dit faire confiance à la justice bissau-guinéenne pour situer les responsabilités dans ce dossier.
Umaro Sissoco Embalo a ensuite tenté de dédramatiser ce qu’il s’est passé, arguant que des saisies de drogue se « produisent tous les jours » dans des pays, sans véritable tapage.
Il a donné l’exemple du Sénégal où un navire transportant des « tonnes de drogue » a été intercepté sans qu’il y ait « du théâtre » autour.
Notons que l’avion saisi samedi dernier à Bissau sera vendu et l’argent ira à l’Etat.
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Observer
En Septembre, 2024 (18:13 PM)Participer à la Discussion