Seïf al Islam Kadhafi, le bras droit de son père pendant la révolution -et le seul de ses enfants qui était encore en Libye-, serait désormais au Niger. Il compterait se cacher le temps de négocier sa reddition avec la Cour pénale internationale (CPI), contre certaines garanties.
Seïf al Islam Kadhafi semble acculé. Le deuxième fils de feu Mouammar Kadhafi, aurait franchi la frontière entre la Libye et le Niger avec l'ancien chef du renseignement libyen, Abdoullah al-Senoussi, a déclaré jeudi à Reuters un responsable du Conseil national de transition (CNT). «Il y a un contact avec le Mali, l'Afrique du Sud et un autre pays voisin pour organiser sa sortie (...) Il n'a pas encore reçu de confirmation, il attend toujours», a détaillé cette source, précisant que les deux Libyens seraient protégés par des nomades Touaregs. Recherchés par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité, l’homme de 39 ans craindrait de subir le même sort que son père s’il était capturé. Son intention serait donc de se mettre à l’abri, le temps de négocier sa reddition et celle de son acolyte –ce qui corrobore l’information de mercredi selon laquelle ils seraient prêts à se rendre sous certaines conditions. «Saïf s'inquiète pour sa sécurité. Il pense que la meilleure solution pour lui est de se rendre», a confirmé le responsable du CNT, qui a demandé à conserver l'anonymat. «Il veut qu'on lui envoie un avion. Il veut des garanties.»
Cette hypothèse, crédible, reste toutefois à prendre avec des pincettes, dans la mesure où la CPI n’a pas encore confirmé cette hypothèse de source sûre. L'instance judiciaire tenterait néanmoins d’organiser l’arrestation des deux fugitifs –sachant qu’elle ne dispose pas d'une force de police dédiée: elle compte toujours sur les Etats signataires du Statut de Rome (traité fondateur de la CPI) pour extrader les personnes concernées. En l’occurrence, si l’ex-bras droit du «Guide libyen» se cache bien dans le désert, cela risque de compliquer la tâche de la justice internationale… Comme le souligne l’agence, l'une des solutions serait donc de faire appel aux Nations unies, qui ont déjà transporté un suspect par hélicoptère au Soudan pour des pourparlers de paix, sans que cela ne donne lieu à une arrestation. Si un accord est conclu, il sera transféré à La Haye où la CPI partage une unité de détention avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY).
Le modéré devenu despotique
Seïf al-Islam, considéré comme le «dauphin» de Mouammar Kadhafi, a pris la fuite après la mort de son père, jeudi 20 octobre à Syrte dans des circonstances encore obscures. Ce jour-là, des informations contradictoires ont circulé sur le trentenaire. Alors qu’on le pensait dans le désert libyen, aux alentours de la ville de Bani Walid (à 170 km au sud-est de la capitale), des sources ont annoncé sa capture à Syrte, voire sa mort. En début de semaine, on l’a dit dans la région de Ghat, dans l'extrême Sud-Ouest de la Libye, à proximité des frontières avec l'Algérie et le Niger, justement. Ce docteur en philosophie, architecte-urbaniste de profession, a souvent été présenté comme le membre le plus libéral et réformateur de la famille avant de réprimer sans concession la révolte qui a fini par faire tomber le régime en place depuis 42 ans. Avant l’intervention occidentale, il assurait au journaliste de Paris Match Alfred de Montesquiou: «Nous pensons tous que ce pays devrait être une démocratie. Moi ça fait dix ans que je l’affirme: il faut une nouvelle constitution, du pluralisme, il faut qu’une nouvelle génération de responsables émerge. Bien sûr, nos réformes ont été trop lentes, trop hésitantes, et c’était une erreur.»
Mais le soi-disant modéré a rapidement retourné sa veste. En août, le CNT a annoncé l’avoir capturé. Mais plus tard, le même jour, Seif al-Islam a resurgi avec les troupes loyalistes, affirmant que les combats avaient tourné en faveur du colonel. Avant le Printemps arabe, il était surtout connu pour les grosses fêtes qu’il organisait avec son frère Moutassim à Saint-Barthélemy avec des stars comme Mariah Carey et Beyonce -révélées par WikiLeaks. Sur les huit enfants génétiques du colonel, trois ont été tués (Seïf el-Arab, Khamis et Mouatassim), trois se sont réfugiés en Algérie (Aïcha, Hannibal et Mohamed), et un dernier, Saadi, au Niger.
29 Commentaires
Afrocentriste
En Octobre, 2011 (16:21 PM)la vengeance est un plat qui se mange très froid
Uk Pas De Tailors Ni Sages?
En Octobre, 2022 (14:39 PM)Reply_author
En Octobre, 2022 (15:24 PM)Ngi khamouniou sakh finiou dieum toi tu crie victoire dianguilen ngen begn beu paré rey guat
Reply_author
En Octobre, 2022 (15:35 PM)Brahmin
En Octobre, 2011 (16:23 PM)Mamy
En Octobre, 2011 (16:24 PM)Avis
En Octobre, 2011 (16:29 PM)Esteban
En Octobre, 2011 (16:30 PM)Cooldc
En Octobre, 2011 (16:33 PM)La chambre de l'instruction a refusé vendredi après-midi la remise en liberté de David Roquet, l'un des dirigeants lillois d'une entreprise du BTP, mis en examen pour proxénétisme dans l'affaire du Carlton. Lors de l'audience qui s'est tenue dans un sous-sol du palais de justice de Douai (Nord), le matin même, l'homme a contre-attaqué. Piqué au vif par la constitution de partie civile du groupe de construction Eiffage, maison-mère de son entreprise, Roquet a laissé entendre que les dirigeants de celle-ci ne pouvaient ignorer ses agissements.
Il a d'ailleurs livré un témoignage inédit aux magistrats. L'entrepreneur affirme ainsi qu'à l'occasion du Congrès des maires de France, organisé chaque année à Paris, Eiffage demandait à certains de ses responsables d'inviter des élus locaux. Une soirée privée se tenait dans une grande discothèque du quartier latin. David Roquet assure qu'ils étaient ensuite incités à "distraire" leurs invités dans des virées chaudes, prises en charge, selon lui, par la société. "Mon client va dire tout ce qu'il sait sur les pratiques d'Eiffage", a prévenu Me Eric Dupond-Moretti à la sortie de l'audience.
Sollicité par LEXPRESS, Eiffage n'a pas souhaité réagir.
Cooldc
En Octobre, 2011 (16:34 PM)Thug Peace
En Octobre, 2011 (16:34 PM)Nassroulah
En Octobre, 2011 (16:50 PM)Franchement
En Octobre, 2011 (16:55 PM)Mdl
En Octobre, 2011 (17:10 PM)allez bomarder israel et laisser notre afrique .
Man
En Octobre, 2011 (17:19 PM)Bien
En Octobre, 2011 (17:36 PM)Pitagore
En Octobre, 2011 (17:51 PM)Être
En Octobre, 2011 (18:23 PM)Fitaw_makonen
En Octobre, 2011 (19:00 PM)On peut espérer du gouvernement nigérien qu'il ait la même fermeté que celle dont il a fait preuve pour les autres proches de Kadhafi qui sont sur son sol bien que la situation de Seïf al Islam et Abdoullah al-Senoussi, semble différente. Il s’agira pour le Niger de sortir d’un véritable dilemme : choisir entre «le devoir africain » de protéger la famille du défunt guide et « l’obligation internationale» de respecter les engagements souscrits !
Le gouvernement nigérien devrait au moins garantir sa sécurité tant qu’il sera sur son territoire ! Ce serait déjà ça ! Il ne resterait plus qu’à espérer que les assassins n’aient plus envie de juger les enfants de leur victime et que leur instinct criminel ne les incite pas inexorablement à les assassiner à leur tour !
Yompaneu
En Octobre, 2011 (19:35 PM)Africaine2
En Octobre, 2011 (20:06 PM)Ce Moi M Sow
En Octobre, 2011 (01:58 AM)Kill Him Too
En Octobre, 2011 (02:51 AM)Wakh Deug Rek
En Octobre, 2011 (05:35 AM)Wakh Deug Rek
En Octobre, 2011 (05:58 AM)Deug
En Octobre, 2011 (09:05 AM)Au moment où la résistance se réorganise, ce serait, de mon point de vue, une trahison. C’est vrai que la vie est importante, puisqu’il est traqué par des assassins avec une force disproportionnée. Seif al-Islam, accusé à tort comme étant le « Premier ministre de facto » de la Libye par la CPI, n’a rien à se reprocher pourtant puisqu’il n’a aucun lien avec la politique de son père. Ce serait simplement une injustice supplémentaire faite à la Libye et au clan Kadhafi. C’est inacceptable.
On peut être surpris de voir que, des pays comme le Soudan ont aidé les renégats de Benghazi alors même que le président de ce pays, Omar el-Béchir a, contre lui, un mandat d’arrêt de la CPI pour crimes contre l’humanité. Le bras judiciaire et surtout faussaire nommé CPI ferait mieux de s’occuper des nouvelles autorités libyennes pour plus de crédibilité.
La Libye ne fait pas partie au Statut de Rome qui a institué ce machin CPI. Cette chose pousse le toupet en disant que les avions qui survoleront un pays partie seront interceptés s’ils transportent le fils du guide. Un vrai acharnement qui montrent bien que tous les moyens sont mis en oeuvre pour faire taire les Kadhafi. C’est déjà la cas en Algérie où la famille est priée de se taire. L’heure est grave. Il faut se mobiliser. Une pétition va voir le jour, « Halte à la traque de Saif al islam et Moussa Ibrahim ». Mais que font les Africains ?
Les pays suivant n’ont pas ratifié ce traité bidon et ont le devoir d’accueillir cet homme au cas où il quitte la Libye: Algérie, Angola, Cameroun, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Egypte, Nouvelle Guinée équatoriale, Erythrée, Ethiopie, Guinée-Bissau, Mauritanie, Maroc, Mozambique, République du Congo, Rwanda, Sao Tome, Somalie, Soudan, Swaziland, Togo, Tunisie, Zimbabwe.
Tyjyuj
En Octobre, 2011 (09:34 AM)La Vérité Sur La Mort Du Guide
En Octobre, 2011 (11:49 AM)salif assure ces arriére pour arriver vivant au CPI.
Awakanesall
En Octobre, 2011 (12:32 PM)Weerrite Degg Deugg
En Octobre, 2011 (13:10 PM)Okosha
En Octobre, 2011 (13:16 PM)Momla
En Octobre, 2011 (17:09 PM)Participer à la Discussion