Après plusieurs jours d'atermoiements, le chef rebelle sud-soudanais Riek Machar est enfin arrivé mardi à Juba, où il a appelé à l'unité pour que le pays puisse "guérir de ses blessures", avant d'aller prêter serment comme vice-président. "Nous devons rassembler notre peuple pour qu'il puisse s'unir et guérir de ses blessures", a déclaré M. Machar à la presse à l'aéroport de Juba. Vêtu d'une chemise colorée, il a été accueilli par des ministres et des diplomates à sa descente d'avion. Des colombes, symbolisant la paix, ont été lâchées.
Appel à la réconcialiation
La guerre civile "a été cruelle et nous avons perdu beaucoup de gens", a ajouté M. Machar, qui n'avait plus remis les pieds dans la capitale depuis le début du conflit en décembre 2013. "Sans réconciliation nationale et guérison, nous ne pourrons y arriver", a-t-il insisté. Il est parti dans la foulée au palais présidentiel pour prêter serment. De hauts responsables de l'Union africaine (UA) et l'ancien chef d'Etat botswanais Festus Mogae, qui préside la Commission de surveillance et d'évaluation (JMEC) de l'accord de paix, devaient assister à la cérémonie.
Formation d'un gouvernement de transition
Riek Machar avait déjà occupé le poste de vice-président entre juillet 2011 -date de l'indépendance- et juillet 2013, quand il avait été démis de ses fonctions par le président Salva Kiir. M. Machar était initialement attendu le 18 avril à Juba, où il doit former un gouvernement de transition avec son rival M. Kiir, conformément à l'accord de paix signé le 26 août 2015. Mais son retour a chaque jour été repoussé, la rébellion et le gouvernement ne parvenant pas à s'accorder sur des détails comme la quantité d'armes que la garde rapprochée de M. Machar pouvait emporter avec elle dans la capitale.
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