La Commission nationale électorale de Tanzanie a annoncé qu’elle avait supprimé du fichier un peu plus d’un million de personnes qui s’étaient indûment fait inscrire pour les élections générales du 25 octobre, qui s’annoncent comme étant les plus serrées depuis l’indépendance du pays en 1961.
La Commission, qui avait précédemment annoncé un total de 23,7 millions d'électeurs, a expliqué lors d'une réunion lundi, à Dar es Salaam, avec les responsables de partis politiques, que 1.031. 266 de noms avaient été invalidés, après vérification.
Il s'agit, selon la Commission, de personnes qui s'étaient fait inscrire plus d'une fois ou n'ayant pas la nationalité tanzanienne.
Certains réfugiés ou autres immigrants en Tanzanie ont parfois tendance à se faire inscrire au fichier électoral pour obtenir la carte d'électeur qui sert de pièce d'usage dans un pays n'ayant pas encore de carte d'identité nationale.
Après cette vérification, ce sont donc 22,7 millions d'électeurs qui sont attendus aux urnes le 25 octobre pour élire leur président, leurs députés et leurs conseillers municipaux, selon la Commission électorale.
Le nombre est composé essentiellement de Tanzaniens de la partie continentale, l'archipel semi-autonome de Zanzibar ne comptant que quelque 500.000.
La campagne électorale qui doit s'achever le 24 octobre a été marqué par des incidents d'une violence jamais connue dans le passé, à tel point que la Commission électorale a demandé le mois dernier à la police d'enquêter sur des informations selon lesquelles certains partis politiques se prépareraient à assurer un entraînement militaire à des jeunes en vue de semer des troubles lors des scrutins.
La mise en garde de la Commission électorale est intervenue après la mort d'un homme, le 10 septembre à Tarime, dans le nord-ouest du pays, lors d'affrontements entre partisans du parti au pouvoir le Chama cha Mapinduzi (CCM) et du principal parti de l'opposition, le Chama cha demokrasia na maendeleo (Chadema).
Ces affrontements, qui avaient également fait plusieurs blessés, ont été par ailleurs dénoncés par la Commission nationale des droits de l'homme et de la bonne gouvernance.
La Tanzanie est voisine du Kenya ou des violences post-électorales avaient fait plus de 1.500 morts en 2007-2008.
0 Commentaires
Participer à la Discussion